Les antivaleurs ont la peau dure chez bon nombre des dirigeants notamment les membres du gouvernement de la République. Ceux du gouvernement actuel dirigé par le Premier ministre, Sylvestre Ilunga Ilunkamba, n'ont pas attendu même pas un mois pour commencer à se la couler douce avec l'argent de l'Etat.
Ne s'étant jamais débarrassé de leur ancienne casaque, des membres du Gouvernement ont voulu perpétuer toutes les anciennes combines dont notamment la prise en charge du fonctionnement de leur cabinet voire leurs missions officielles par les mandataires des entreprises publiques et des établissements publics sous leur tutelle alors qu'ils reçoivent du Trésor public des frais de fonctionnement y relatif.
Le Premier ministre vient de taper du poing sur la table et de demander que cesse cette pratique qu'il juge de "grave entorse à l'acte d'engagement éthique" auquel ils sont astreints.
"Il me revient de constater que certains cabinets ministériels s'adressent aux entreprises du portefeuille de l'Etat ainsi qu'aux établissements publics sous leur tutelle pour la prise en charge des dépenses de fonctionnement et /ou de missions. De telles pratiques sont contraires à la bonne gouvernance et constituent une grave entorse à l'acte d'engagement éthique auquel les membres du gouvernement ont individuellement adhéré", note Sylvestre Ilunga dans sa correspondance datée du 9 octobre et adressée au ministre du Portefeuille à qui il a enjoint d'instruire les gestionnaires des entreprises publiques de ne plus financer les dépenses précitées qui relèvent, précise le Premier ministre, du budget de l'Etat.
Le Premier ministre ne s'arrête pas là. Il a demandé au ministre du Portefeuille de requérir des gestionnaires des rapports sur "des dépenses de ce genre qu'ils auraient déjà financées".
Amédée MK
