Alors que 10 okapis sont concernés par un projet de transfert de la RDC vers la Chine, DESKECO.COM vous propose daller à la rencontre de cet animal en danger, mais qui continue à faire la fierté de la RDC.
- DOapi à Okapi
A la suite du premier récit dHenry Morton Stanley en 1890 concernant un mystérieux animal ressemblant à un cheval dans la forêt de lIturi, le Haut-Commissaire Britannique de lUganda et Fellow de la Zoological Society of London, Sir Harry Johnston, partit en expédition au Congo belge à la recherche de cet animal (Lindsey et al. 1999). Bien quil ne réussisse pas à obtenir de spécimen, les pygmées Mbuti lui dirent que le nom local pour cet animal était oapi et quil sagissait dun animal ressemblant à un zèbre avec des pattes rayées, mais le haut du corps brun foncé (Johnston 1900). Johnston réussit à obtenir deux baudriers traditionnels fabriqués à partir de morceaux de peau rayée dokapi et les envoya au Dr. P. L. Sclater, le secrétaire de la Zoological Society of London. Les spécimens furent exposés lors dune réunion de la Société en décembre 1900, et début 1901 Sclater nomma provisoirement lokapi Equus johnstoni en raison de son apparente similitude avec le zèbre (Sclater 1901).
- Certaines tribus font le deuil à la mort dun Okapi
La RDC est le seul pays au monde à abriter cet animal unique et reconnaissable instantanément, bien que, par le passé, lokapi fut occasionnellement présent dans la forêt voisine de Semliki dans louest de lUganda (Kingdon 1979 ; A. Rwetsiba, Uganda Wildlife Authority, comm. pers. 2015). Il est considéré comme sacré par les tribus locales de la Réserve des Faunes à Okapi (RFO). Les pygmées Mbuti considèrent labattage d'un okapi comme un événement majeur et font le deuil de l'animal mort. Le respect de lokapi est commun dans la tradition locale. Par exemple, dans certains villages, seul le chef de la tribu est autorisé à porter ou à s'asseoir sur une peau dokapi.
- Un fossile vivant
Une des deux seules espèces de giraffidé dans le monde, offrant un aperçu unique de l'évolution de la girafe. Un « fossile vivant » qui semble avoir divergé des girafes durant le Miocène.
- Déclin de la population dOkapi
Lokapi a connu un déclin depuis au moins 1995 qui est toujours en cours et est amené à se poursuivre, face à des menaces importantes qui sintensifient et au manque dactivités de conservation efficaces qui sont rendues impossibles par manque de sécurité. Le taux de déclin est estimé avoir dépassé les 50% sur 3 générations (24 années), en se basant sur les valeurs des études de terrain conduites dans la Réserve de Faune à Okapis (RFO), qui indiquent un déclin de 43% sur la période 1995-2007 qui, daprès certains rapports, aurait continué après cette période. La RFO était jusquà récemment le site le mieux protégé et il en a été déduit que le taux du déclin devait être au minimum égal à celui-ci dans les autres parties de laire de répartition de lokapi. Bien que les données des études de terrain soient disponibles seulement pour confirmer les estimations de déclin dans la RFO depuis 1995, des rapports de déclin et dextirpations dans dautres parties de laire de répartition, ainsi quune perte et dégradation de lhabitat, se sont produites depuis 1980. Le changement de catégorie entre 2008 (Quasi menacée) et maintenant (En danger) nest pas un véritable changement puisque que de nouvelles informations suggèrent que la catégorisation actuelle aurait dû déjà être appliquée en 2008
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- Stratégie 2015-2015
Stratégie de conservation de lokapi 2015-2025 a été élaboré lors dun atelier organisé à Kisangani en mai 2013. Le principal objectif est de conserver de manière durable sur toute leur aire de répartition, aux bénéfices des générations présentes et futures, en collaboration avec toutes les parties prenantes, et plus particulièrement avec les communautés riveraines grâce à une bonne gouvernance à promouvoir.
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