Selon le ministre provincial de lEnvironnement et Développement durable, la situation actuelle dans le secteur de la gestion des déchets solides dans la ville-province de Kinshasa est caractérisée par la faible mobilisation des taxes liées à lassainissement. Loccasion pour Tenge-Te Litho de faire un plaidoyer. Voilà pourquoi il estime quil faut renforcer les capacités du Fonds dassainissement de Kinshasa (FONAK) « pour nous permettre justement de palier ce problème de lassainissement ».
La situation actuelle de la gestion des déchets à Kinshasa est aussi marquée, ajoute le ministre, par la modicité du fonds alloué aux travaux dassainissement et insuffisance des équipements et infrastructures de gestion des déchets. Mais également par la présence des déchets dans les rivières, les cours deau et dans les infrastructures de drainage ; lexistence des textes juridiques inadaptés ; onze stations en service sur les 63 qui ont été construites par le projet PARAU (de lUnion européenne), etc.
Tenge-Te Litho a fourni ces informations au cours de la table-ronde relative à la gestion de lassainissement dans la ville de Kinshasa, tenue jeudi 17 octobre dans la capitale. A cette occasion, il a fait une présentation explicative sur la situation de la ville de Kinshasa quant à la gestion des déchets solides, aux défis, à la vision actuelle de lexécutif provincial sur la gestion des déchets par le gouverneur de la ville-province, les actions à mener par lexécutif provincial, les besoins en appui de la vision par les partenaires techniques et financiers.
Ainsi, a-t-il indiqué que la ville-province de Kinshasa avec une superficie de 9.965 Km² dont à peine 2.500 sont habités par pratiquement par 90 % de sa population qu'il estime à près de 15 millions dhabitants, avec une densité de 1004 habitants par Km², avec ses 24 communes, ses 373 quartiers, produit près de 8.169 tonnes de déchets et matières organiques.
Le ministre provincial de lEnvironnement de Kinshasa fustige, à cet effet, la capacité limitée des systèmes dévacuation des déchets ; labsence dun service dassainissement et dhygiène adéquats au niveau des communes et des quartiers ; ainsi que lexistence des décharges incontrôlées.
Contexte de la table-ronde
Signalons que cette table-ronde a été organisée dans le cadre des préparatifs du Projet de développement multisectoriel et de résilience urbaine de Kinshasa (PDEMRUK), dun investissement global de 20 millions de dollars américains, et dont lobjectif principal sera daméliorer les conditions de vie et les opportunités socioéconomiques des quartiers pauvres et vulnérables ciblés, par des investissements sélectionnés, et de renforcer les capacités de planification et de gestion urbaine de la ville de Kinshasa.
Au cours de cette même activité, les participants ont également suivi la présentation du projet pilote « To petola » exécuté à Kinshasa en aval de la rivière NDjili, et financé en deux phases par lAFD (Agence française de développement) dun montant de 15 millions deuros en subvention. Il a entre autres objectifs de faire la résilience urbaine des quartiers pour lutter contre les inondations, et ladaptation au changement climatique.
Auparavant, avant même que le ministre provincial Tenge-Te Litho nintervienne sur la situation de la gestion de lassainissement à Kinshasa, les participants ont écouté le mot de bienvenu du coordonnateur de la Cellule Infrastructures, M. Théophile Ntela, et lintervention du directeur de cabinet du vice-premier ministre, ministre des Infrastructures et Travaux publics (ITP), M. Gilbert Muhika.
A savoir que la table-ronde était placée sous légide de la Cellule Infrastructures, organe technique du Ministère des ITP créé depuis 2004, chargé de la conception, pour la mise en uvre et le suivi des projets financés par des partenaires traditionnels. Sa mission est dappuyer le Ministère des ITPR dans la mobilisation des ressources auprès des partenaires techniques et financiers traditionnels.
Lepetit Baende