Nadine Ntoko, mère de six enfants est cireuse de chaussures dans la ville de Kinshasa. Née des parents divorcés, Mme Ntoko a fait les études élémentaires.
Pour appuyer son mari travaillant dans un ménage de la capitale, elle devient cireuse des chaussures depuis 2009, un métier considéré comme un apanage exclusif des hommes.
«Il ny a pas de sot métier, il ny a que de sottes gens. Dans linformel, nous rencontrons également les hommes qui font le travail dédié aux femmes comme la vente des pains, de poisson etc», déclare t-elle.
Mme Ntoko exerce au centre ville de Kinshasa, dans la commune de Gombe où se trouvent plusieurs institutions et cabinets étatiques et privés.
Nadine et les chiffres
Grâce à son travail, Nadine Ntoko a fait dimportantes connaissances dans la capitale. Ce qui lui permet de réaliser en moyenne 20 000 FC (12 $USD) par jour.
«De mes gains journaliers, je donne 5 000 ou 8 000 FC pour le repas de la famille, 2 000 FC pour ma collation, 3 000 FC pour mon transport et le reste jépargne à travers le Mobile banking. Mais je reçois aussi beaucoup dencouragement en en argent », raconte-t-elle.
Avec son travail, elle arrive à scolariser ses quatre enfants, ce quelle considère comme un grand investissement. Son plus grand rêve d'acheter un lopin de terre comme cadeau à sa progéniture.
«Le jour où je ne serai plus en vie, mes enfants peuvent faire louer la maison et avoir toujours de quoi financer leurs études».
Mme Ntoko nest pas la seule femme qui exerce ce genre de boulot à Kinshasa. Cependant dautres reçoivent de subvention notamment de la part des organisations non gouvernementales.
« Je n'adhère pas aux associations parce que je considère que cela est une exploitation de lhomme par lhomme. Pour un fond de démarrage de plus ou moins 4 000 FC avec tous les risques que nous rencontrons sur terrain, lassociation demande de reverser 10 000 FC tous les jours de travail, alors moi je préfère le faire et gérer toute seule mes revenus», soutient-elle.
