La 24ème édition de la Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), dite la Cop24, se tient depuis le dimanche 2 décembre à Katowice en Pologne. Pendant deux semaines, les délégués venus du monde entier tenteront de faire avancer les questions majeures de la lutte contre le réchauffement climatique. mais on note déjà une faible participation des déléguées de la RDC.
La République démocratique du Congo est faiblement représentée à la cop 24. "A l'ouverture de la Cop 24 le dimanche 02 décembre à Katowice / Pologne, la RDC n'avait à peine que deux déléguées sur plus de 400 ou 500 délégués pour les années précédentes ( 2015, 2016, 2017 pour ne citer que les trois)", a alerté le lundi Joseph Bobia de l'ONG environnementale BVGRN.
" Seul Mr Kapupu Diwa Ambassadeur des Peuples Autochtones pour la Sous Région Afrique Centrale a bénéficié de l'accréditation accordée par le Ministère Environnement et Développement Durable (MEDD) . Sept délégués de la société civile dont Nene Mainzana, Dorothee Lisenga de CFLEDD , Guy Kajemba et quatre journalistes, dont Bibiche Nguwa de B-One, ont reçu des accréditations d'observateurs et traînent encore à Loanda. Pour les cinq, Guy Kajemba peut être à Kigali et Dorothee Lisenga serait à Nairobi, à la recherche des visas territoriaux pour aller à Katowice. C'est pénible pour les délégués officiels de la RDC et de la société civile. Nous n'avons pas d'informations pour les délégués qui sont passés par Kigali" à confié cet activiste de la société civile environnementale.
"Quant aux officiels du ministère de l' environnement, nous apprenons que seuls quatre visas ont été accordés le lundi 03 décembre à quatre délégués dont le Secrétaire général, Benjamin Toirambe, le Directeur de la Direction de développement durable, Godefroid Ndaukila, Mr Aimé Mbuyi de DDD et un délégué du cabinet du Ministre de l'Environnement", soutient Joseph Bobia
Selon lui, " Il y aurait encore au moins quarante quatre passeports des délégués du MEDD qui disposent d'accréditations parties qui traînent encore à Loanda à l'Ambassade de Pologne. Voilà comment, pour la Cop24 qui doit élaborer le plan concret pour réduire la température à 1,5° en lien avec l'Accord de Paris, la RDC ne s'y retrouve pas. On y va en ordre dispersé. C'est pénible pour nous acteurs de la société civile environnementale de nous retrouver face à une telle situation"
Et de lancer un Appel à l'endroit des partenaires :"Nous demandons aux partenaires de débloquer toutes les demandes des visas pour la RDC".
La Cop24 à deux objectifs : faire aboutir les négociations sur les règles dapplication de lAccord de Paris et avancer sur le dialogue de Talanoa pour la relève de lambition dici 2020.
LAccord de Paris, acté lors de la COP21 à Paris en 2015, ne définit que les principaux éléments de la nouvelle gouvernance internationale pour le climat. Les pays signataires en négocient les modalités de mise en uvre depuis la COP22 organisée à Marrakech en 2016. Les pays sy sont engagés à finaliser la définition des règles de mise en uvre de lAccord de Paris pour la COP24 de 2018 et dimportantes avancées ont été enregistrées à Bonn durant la COP23.
Le nouveau dialogue de facilitation a commencé depuis janvier 2018 afin de préparer louverture de la COP24 à Katowice. Mais l'objectif reste semblable : évaluer limpact des efforts des pays afin de maintenir ou réduire leurs émissions globales pour répondre à lobjectif de -2°C prévu par lAccord de Paris. Or, selon le dernier rapport du PNUE, "Emissions Gap Report", les contributions nationales actuelles nous mène sur une trajectoire de réchauffement de 3,2°C d'ici à la fin du siècle.
Amédée MK