Malgré son potentiel dans le secteur extractif, notamment pétrolier, la RDC peine à s'imposer au niveau mondial et à stimuler davantage son économie. C'est ce qu'a confirmé, ce jeudi 31 juillet 2025, Aimé Sakombi Molendo, ministre congolais des Hydrocarbures, à l'occasion du lancement de l'atelier sur la révision de la loi n°15/012 du 1er août 2015 portant régime général des hydrocarbures.
« L'état des lieux de notre secteur des hydrocarbures démontre que, malgré un potentiel important en ressources prospectives dans ses trois grands bassins sédimentaires - le Bassin côtier, la Cuvette centrale et les Grabens de la branche ouest du Rift est-africain - la République démocratique du Congo reste un acteur très modeste sur le marché pétrolier international. Notre pays se classe 86e mondial pour une production qui stagne depuis de nombreuses années sous les 25 000 barils par jour », a déclaré le ministre devant plusieurs personnalités, dont des députés nationaux, sénateurs, spécialistes du secteur ainsi que des cadres et agents des services spécialisés du ministère.
Le ministre a également noté que la consommation de toutes les énergies ne cesse d'augmenter à travers le monde, « malgré une remise en cause fondamentale du modèle économique et de la stratégie de développement des sociétés pétrolières par la transition énergétique ».
« Même si l'heure n'est pas véritablement à l'urgence, malgré les alertes des scientifiques, il nous faut tenir compte de la pressante concurrence d'autres énergies renouvelables et non renouvelables qui perturbent, aujourd'hui déjà, le marché mondial des hydrocarbures », a-t-il souligné.
Ainsi, le ministre a préconisé la révision de la loi actuelle pour l'adapter aux réalités contemporaines et permettre de booster l'économie du pays à travers les hydrocarbures.
Bruno Nsaka