Lors d'une conférence de presse tenue le week-end dernier, Richard Ilunga, directeur général de l'Office national pour l'identification de la population (ONIP), a annoncé le lancement imminent des opérations d'identification, sans toutefois préciser de date exacte.
Il a confirmé que les personnes enrôlées par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) bénéficieront en priorité de la carte d'identité. « Nous attendions les données de la CENI, qui s'interrogeait sur leur mode de stockage. Maintenant que nous disposons des mécanismes appropriés, nous allons bientôt démarrer les opérations », a déclaré Richard Ilunga.
« Dans les prochains jours, j'organiserai une conférence de presse pour expliquer notre méthodologie d'identification des personnes non recensées par la CENI. Nous avons déjà élaboré une stratégie d'identification par stratification », a-t-il ajouté.
Le directeur général de l'ONIP a par ailleurs démenti les allégations de détournement de 697 millions de dollars destinés aux travaux d'identification, récemment émises par la Ligue congolaise de lutte contre la corruption (LICOCO) et l'Observatoire de la dépense publique (ODEP), sans que ces organisations ne fournissent de preuves.
Le 24 avril dernier, le gouvernement congolais, via l'ONIP (service du ministère de l'Intérieur), avait signé un mémorandum d'entente avec la République tchèque, représentée par la société Mcorecode, pour la construction d'un centre de données (data center). La cérémonie s'est déroulée en présence de Shabani Lukoo, ministre congolais de l'Intérieur, et de Karel Komarek, ambassadeur de la République tchèque en RDC.
Cette infrastructure moderne permettra de centraliser et sécuriser les données d'identification collectées par la CENI ainsi que celles recueillies par l'ONIP, notamment pour les citoyens non enregistrés lors des opérations électorales.
Bruno Nsaka