Bonne gouvernance oblige, le président de la République démocratique du Congo, Félix Antoine Tshisekedi, a souligné la nécessité de rapprocher les services publics des administrés à Kinshasa et dans d'autres villes à forte population. Cette décision présidentielle ressort de la 51e réunion du Conseil des ministres tenue le 11 juillet 2025 à Kinshasa.
« Le chef de l'État a insisté sur le fait que la bonne gouvernance exige une administration publique accessible, réactive et équitablement répartie sur l'ensemble du territoire. Or, il est constaté qu'à ce jour, pour la majorité des démarches administratives, aussi bien dans la ville de Kinshasa que dans d'autres grandes agglomérations du pays, les citoyens sont contraints de se rendre au centre-ville où se concentrent la quasi-totalité des services publics. Cette centralisation excessive entraîne de nombreux effets pervers, notamment les mouvements massifs et quotidiens des populations vers une zone unique, les embouteillages prolongés et coûteux en temps comme en ressources, la pression accrue sur les services urbains, et la baisse totale de la qualité de vie tant pour les usagers que pour les agents publics. Face à cette situation préoccupante, il devient impératif de repenser l'organisation territoriale de notre administration dans l'optique de garantir une meilleure proximité, une plus grande efficacité et une justice spatiale dans la distribution des services publics », renseigne le compte-rendu fait par le ministre de la Communication et des Médias, porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya.
Bâtir une administration de proximité moderne, soucieuse des besoins réels des populations, objectif poursuivi par le PDL 145-T
Selon cette source qui cite Félix Tshisekedi , « Il s'agit de bâtir une administration de proximité moderne, inclusive et soucieuse des besoins réels des populations, objectif par ailleurs poursuivi par le Programme de développement local des 145 Territoires (PDL 145-T). »
À cet effet, poursuit le ministre Patrick Muyaya, le président de la République a insisté pour que les mesures suivantes méritent une attention particulière. Il s'agit notamment de :
« l'activation effective des services publics au niveau de chaque commune afin de rapprocher l'administration des citoyens ; la décongestion des centres urbains et l'allègement de la pression sur les infrastructures existantes ; l'affectation, dans la mesure du possible, des agents publics dans les services situés dans leurs communes de résidence afin de promouvoir leur bien-être, d'optimiser leur temps, de réduire le coût de transport et de renforcer leur enracinement social et communautaire. Ces réformes structurelles doivent s'inscrire dans une vision réaliste, progressive, pragmatique et concertée. »
Le président de la République a, pour ce faire, enjoint le gouvernement, par l'entremise du vice-Premier ministre, ministre de la Fonction publique, ainsi que celui de l'Intérieur, de « diligenter une étude de faisabilité en concertation avec l'ensemble des ministères et services concernés, en vue de l'opérationnalisation graduelle de cette approche, en commençant par la ville de Kinshasa, avant son extension à d'autres centres urbains du pays. Il s'agit là d'un jalon essentiel pour moderniser notre administration, restaurer la confiance des citoyens dans les services publics et poser les bases d'un État pour tous, au service de tous et en tout temps.
Bienvenu Ipan