Alors que les avancées sur un éventuel partenariat minier entre Washington et Kinshasa progressent favorablement, Kigali a confirmé ce mercredi 23 avril à l’agence de presse Reuters être en discussion avec les États-Unis pour un accord similaire à celui envisagé avec la République démocratique du Congo.
Dans sa dépêche, l’agence de presse britannique cite un porte-parole du gouvernement rwandais, qui a brièvement évoqué des pourparlers avec les États-Unis concernant un accord sur l’accès aux minerais.
« Oui, cela fait partie des discussions que nous avons avec les États-Unis », a-t-il déclaré.
Si Washington ne s’est pas encore exprimé officiellement sur ces échanges avec Kigali, l’administration Trump s’est déjà prononcée à plusieurs reprises sur la proposition du président congolais Félix Tshisekedi : un accord sur les matières premières en échange de la sécurisation des zones minières, souvent le théâtre d’offensives rebelles.
La dernière communication de Washington remonte au 17 avril, lors d’un point de presse numérique animé par Massad Boulos, conseiller principal pour l’Afrique du président américain.
« Le président Tshisekedi et moi avons discuté d’un accord sur les minerais et défini la voie à suivre. Stimuler les investissements privés américains en RDC, notamment dans le secteur minier, est un objectif commun qui contribue à la prospérité de nos deux pays », avait déclaré cet émissaire.
Ce ne sont plus des crépitements de balles qui se font entendre, mais la diplomatie qui prend le relais dans cette nouvelle guerre des propositions à destination du pays de l’Oncle Sam.
Si la RDC est souvent critiquée pour sa mauvaise gestion, marquée par d’innombrables affaires de détournement de fonds publics, la réputation du Rwanda est, quant à elle, entachée par l’exploitation illégale de minerais congolais via les rebelles AFC-M23. Ce fait a été révélé dans un rapport du groupe d’experts des Nations unies publié en janvier, ainsi que dans une récente enquête de l’ONG internationale Global Witness, qui accable le pays de Paul Kagame.
César Olombo