La 48ème réunion ordinaire du Conseil des ministres tenue le vendredi 20 juin 2025 à Kinshasa a pris acte de la note d'information du ministre des Mines consacrée à l'évaluation de la situation opérationnelle, managériale et sociale de la Société Anhui Congo d'Investissement Minier (SACIM) et aux mesures d'encadrement pour sa relance.
« Implantée à Miabi, dans la province du Kasaï oriental, la SACIM est caractérisée par une profonde crise qui menace sa survie, malgré une production mensuelle avoisinant les 250 000 carats de diamant. Cette situation découle principalement de contraintes réglementaires illégalement imposées avant l'avènement de l'actuel gouvernement et qui ont affecté sa capacité à commercialiser librement sa production. Le problème majeur qui entravait l'émergence de cette société était la restriction de la commercialisation de ses diamants. En effet, l'arrêté ministériel n°00049/CAB.MIN/MIN/01/2022 du 22 février 2022 imposait à la SACIM de vendre ses diamants exclusivement à un nombre restreint d'acheteurs congolais agréés par le Centre d'expertise, d'évaluation et de certification (CEEC). Cette limitation a été réputée responsable de la baisse de revenus, avec comme conséquences des retards de paiement des salaires, avec des arriérés atteignant jusqu'à 13 mois. Cette situation a provoqué des manifestations des travailleurs et menacé la stabilité sociale de cette partie du pays. Pour apporter une solution à cette situation, un arrêté ministériel a été pris le 2 juin 2025 afin de rétablir la liberté de commercialisation des diamants, conformément aux dispositions du Code minier », peut-on lire dans le compte-rendu.
Selon la cellule technique de coordination et de planification minière (CTCPM), la SACIM a produit 334 505,81 carats de diamant pour le premier trimestre de l’année 2025, sur un total de 344 049,44 carats pour la période indiquée. Cela représente 97 % de la production industrielle de diamant pour ces 3 mois, les 3 % restants ayant été produits par la Minière des Bakwanga (MIBA : 9 543,63 carats).
En mai dernier, la société avait de bénéficié d’un moratoire de trois mois pour vendre librement sa production. Cette mesure visait à lui permettre de se relancer après plusieurs mois de difficultés financières, marquées notamment par des arriérés de salaires et des charges fiscales élevées.
Bienvenu Ipan