À la clôture du dialogue national sur la gouvernance minière dans un contexte de conflit en RDC et dans les Grands Lacs, le Comité de crise pour la paix et la sécurité (CCPS-RDC), une structure qui regroupe plusieurs mouvements de la société civile congolaise, a appelé notamment à la dotation du pays d'une politique nationale minière et au développement d'un plan minier pour une bonne gouvernance du secteur.
Au niveau régional, les participants au dialogue ont promis de renforcer le plaidoyer et une diplomatie citoyenne, dans l'objectif de faire condamner tous les pays limitrophes de la RDC qui s'illustrent dans le pillage des ressources naturelles du pays, à l'instar du Rwanda et de l'Ouganda.
« Il faut même aller plus loin pour obtenir des embargos à l'exportation contre certains minerais qui quitteraient le Rwanda et d'autres pays voisins », a indiqué Patient Bashombe, modérateur principal du CCPS-RDC.
« L'importance, c'est de rassurer les communautés qui vivent le calvaire et la tragédie, que la société civile fait de son mieux pour que la question minière, qui est comme l'épine dorsale de tout ce que nous avons comme insécurité, comme conflit, soit mise sur la table afin d'être traitée et résolue et que la paix puisse revenir, pour que les ressources minières qui sont sources de conflits redeviennent une solution au conflit qui sévit dans l'Est de la RDC », a-t-il martelé.
Ayant eu lieu du 15 au 17 avril, ces assises avaient pour objectif de mettre en place des mécanismes pouvant améliorer la gouvernance minière pour un retour de la paix au pays, notamment dans l'Est, où une grande partie du territoire national est sous contrôle de l'armée rwandaise et des rebelles du M23, qui s'adonnent à des pratiques d'exploitation illégale des minerais du pays au profit de certains pays voisins et de certaines entreprises multinationales.
Bruno Nsaka