Le gouvernement s’apprête à appliquer la récente décision du président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, d’augmenter le solde et la prime des soldats congolais au front. Cette décision vise à les encourager dans le combat qui les oppose aux rebelles du M23, soutenus par le Rwanda. Vendredi 28 octobre dernier, lors du 33e conseil des ministres, le ministre du Budget, Aimé Boji Sangara, a présenté un rapport complet sur les modalités opérationnelles de cette augmentation.
« Faisant suite à l’instruction du Président de la République, il a soumis les différentes simulations élaborées par les experts du gouvernement en vue d'atteindre les objectifs poursuivis, notamment le doublement de la paie, l'ajout d'une prime spéciale de combat avec effet immédiat. Les modalités d'exécution de ces dépenses publiques ont également été présentées », a fait savoir le compte-rendu de cette réunion ministérielle.
Cette amélioration de salaire et cet ajout de primes visent aussi à améliorer la sécurité sociale des militaires congolais au front, ainsi que les conditions de vie de leurs dépendants, indique le compte-rendu.
Selon le ministre du Budget, Aimé Boji Sangara, ces mesures devraient s'inscrire dans le cadre de la mise en œuvre effective de la loi de programmation militaire, qui a l'ambition d'apporter des réponses structurelles aux problèmes sociaux des militaires et policiers.
La loi de programmation militaire est une loi financière pluriannuelle qui fixe les échéances des crédits de paiement relatifs aux dépenses d’équipement et de développement des Forces armées. Elle définit, dans le cadre des lois budgétaires, la part du budget réservée au développement et à l’équipement des Forces armées. Elle détermine les séquences et le rythme des opérations ou des achats à effectuer pour atteindre les objectifs précis des Forces armées.
Cette mesure d’augmentation de solde des forces armées intervient après que le gouvernement a pris, sur instruction du président de la République, des dispositions rigoureuses, dont la réduction du train de vie des institutions. Le président de la République l’a annoncé le 29 janvier 2023 lors d’une adresse à la nation.
D’autres mesures rigoureuses ont été prises, par exemple, la suspension, pendant une période de 12 mois, des augmentations de salaires au sein des institutions publiques. Il y a également la suspension de la mécanisation des agents publics et du traitement des soins de santé non urgents à l’étranger.
Au cours du même conseil des ministres, le président de la République a instruit la Première ministre de restreindre toute liquidation et tout paiement inopiné des dépenses publiques.
Jean-Baptiste Leni