Dans son intervention ce mercredi 22 janvier 2025 au forum économique mondial qui se tient à Davos, en Suisse, Félix Tshisekedi, président de la RDC, a exprimé son ambition de changer le modèle économique de la RDC par la réduction de l’empreinte carbone, grâce notamment aux technologies solaires, hydroélectriques et éoliennes.
« En exploitant la puissance de nos rivières et l’abondance de soleil qui baigne nos terres, nous construirons une infrastructure énergétique durable, capable d’alimenter nos communautés locales et nos peuples autochtones, ainsi que nos industries, sans nuire à notre environnement », a expliqué Félix Tshisekedi.
Le président de la République mise également sur la transformation agricole pour tirer profit d’une surface agraire fertile, en vue de garantir la sécurité alimentaire des populations.
« En remplaçant les activités illicites par des chaînes de valeurs agricoles et minérales durables, nous exigerons une économie respectueuse de l’être humain et de la nature. Il s’agit d’un droit fondamental et d’une solution pragmatique pour éradiquer les revenus illégaux qui financent les conflits dans l’est de la RDC. Trois décennies de guerre ont injustement coûté la vie à plus de 6 millions de nos compatriotes. Cette stratégie est une menace globale si nous échouons à protéger ces forêts. C’est l’avenir de la planète qui sera compromis », a-t-il indiqué.
Vendredi 6 décembre 2024, Eve Bazaiba, ministre congolaise de l’Environnement et du Développement durable, avait souligné la nécessité pour la RDC de mettre en place une Autorité de régulation du marché du crédit carbone, tenant compte de son potentiel de 62 % dans le bassin du Congo, afin d’attirer plus d’investissements et de disposer d’un registre de certification du marché.
Par la même occasion, elle avait indiqué que la RDC avait réalisé trois transactions sur le marché du crédit carbone, dont la première a généré 1 600 000 dollars, le pays n’en bénéficiant que 100 000 dollars en raison de l'absence d'une autorité de régulation.
Au deuxième marché, la RDC avait un investisseur privé qui a proposé un marché de 3 600 000 dollars américains. Ce marché n’avait pas atteint son terme ; il a été retiré par l’investisseur en raison du manque d’investissement de la RDC, a indiqué Eve Bazaiba.
Elle a ensuite fait savoir que le dernier marché avait produit 90 millions de dollars américains, dont la tonne a été vendue à 17 dollars.
Bruno Nsaka