La Première ministre Judith Suminwa Tuluka a insisté sur la nécessité d'encadrer la récente baisse des prix du carburant pour que ses impacts sur le bien-être social et l'économie soient tangibles, lors de la seizième réunion du Conseil des ministres tenue vendredi à la Cité de l'Union Africaine.
Selon le compte rendu de la réunion, la cheffe du gouvernement a rappelé que cette réduction, décidée par le comité de conjoncture économique du gouvernement le 2 octobre, faisait suite à un arrêté pris par le Vice-Premier ministre, ministre de l’Économie nationale, Daniel Mukoko Samba. Cette mesure vise à alléger le coût de la vie dans un contexte de crise économique et sociale.
Des ministres mobilisés pour l'application stricte
"Les ministères concernés doivent assurer un encadrement rigoureux pour que les effets attendus de cette baisse de prix sur la population et l'économie soient effectifs", a déclaré Mme Suminwa. Elle a donné des instructions aux ministres de l'Intérieur et de l’Économie nationale pour veiller à une application efficace de cette mesure dans les provinces de la zone Ouest, incluant Kinshasa, Kongo-Central, et plusieurs autres provinces.
Les gouverneurs de ces provinces sont invités à convoquer les transporteurs et à organiser des commissions tarifaires afin de s’assurer que la réduction des prix du carburant se traduise par une baisse des coûts de transport, au bénéfice de la population. Le litre d’essence passe ainsi de 3 340 à 2 990,49 francs congolais (-13 %), tandis que le gasoil chute de 3 435 à 2 979,73 francs congolais (-13 %).
Un levier contre la vie chère
Cette baisse fait partie des "mesures urgentes" prises par le gouvernement pour lutter contre la vie chère, conformément aux instructions données par le président Félix Tshisekedi lors d'une précédente réunion du Conseil des ministres. La révision de la structure des prix des produits pétroliers avait permis de réduire les marges, rendant ainsi possible cette diminution des prix à la pompe.
Cette initiative vise à soutenir le pouvoir d’achat des Congolais, dans un contexte de tensions inflationnistes et de hausse du coût des produits de première nécessité.