L'économie congolaise a retrouvé la voie d'une relance structurelle à long terme mais en cas d’un second mandat de Fatshi, il lui faut recourir à l’expertise hors Union sacrée (Tribune de Aimé Lambala)

Aimé Lambala, Expert en Haute Finance
Aimé Lambala, Expert en Haute Finance
PAR Deskeco - 05 déc 2023 11:25, Dans Analyses

Plusieurs secteurs de l'économie nationale retrouvent la voie de la relance structurelle à long terme. La situation économique de la RDC, se serait aujourd'hui en pole position pour un début de l'émergence, mais reste le social pour tous et la formation de base aux prolétaires. Il reste pour le nouveau gouvernement du second mandat Fatshi : l'innovation, l'investissement direct congolais. Je crois, pour son second mandat, le président Félix ne doit pas toujours croire ni faire confiance à100 % à son équipe dirigeante dans les secteurs de politique économique et monétaire. Il doit avoir l'expertise des consultants indépendants hors Union sacrée, ni de l’UDPS, capables de lui dire la vérité sans flatterie ni des accusations gratuites.

La croissance du PIB, l'inflation, le chômage, les indices (PMI, PME, PCE, CPI, JOX), la monnaie nationale, la politique macroéconomique, microéconomique, macro prudentielle, le taux de participation a l'emploi, la croissance structurelle et conjoncturelle.

La Banque centrale du Congo ne joue pas son rôle de prêteur en dernier ressort pour soutenir l'économie réelle et parallèle. Il n’y a pas une bonne stabilité monétaire. Sans le dollar dans l'économie congolaise, la monnaie nationale serait en dépression. La banque centrale avait relevé son taux directeur de 1.675 points de base (bp). Donc à 25 %, quel serait le taux marginal ? Le taux de refinancement ? Et le taux de dépôt ? Les banques commerciales accorderont le crédit à la création monétaire à quel taux ? A plus de 35 %, avec une monnaie nationale, franc congolais, qui n'est pas un revenu de valeur et d'investissement ! Dans un écart de 6 mois, une augmentation du taux directeur par la banque centrale détruit la croissance à la création de la richesse dans l'économie réelle.

Il y a eu une inflation temporaire (transitoire), durant la francophonie. La monnaie nationale a perdu de sa valeur suite a une sortie importante des liquidités par la BCC. Cette injection de liquidité n’a pas apporté l'effet multiplicateur, ni la création monétaire dans l'économie nationale, mais une fluctuation négative dans le taux des changes. L'Etat congolais pour les jeux de la francophone devait faire des importations des matériels. Donc, cela a permis la non appréciation de la monnaie locale, par le taux de change réel. L'injection de plus de 350.000.000 de dollars pour satisfaire la langue française a plus déprécier la monnaie nationale. Cette pratique défavorise la croissance conjoncturelle dans l'économie endogène et, qui déstabilise les politiques macroéconomique et macro prudentielle.

Bien plus avant, l'injection de 150 millions de $, par la banque centrale pour réguler l'inflation monétaire a plus profité aux spéculateurs et non a l'économie réelle et, pas aux congolais. La non stabilisation monétaire par la BCC a plus amené une fluctuation négative de la monnaie nationale. La BCC s'est trompée, durant cette période pour stabiliser la monnaie nationale. Elle devait plus faire la stérilisation monétaire, par open market. Cette pratique ne déprécie pas le taux de change réel. Mais la BCC  a fait la non stérilisation monétaire (donc, une forte fluctuations), la politique monétaire non conventionnelle. Cette méthode favorisant une fluctuation négative d'écart de changes. Cette l'intervention de la BCC a poussé le franc congolais à une monnaie spéculative et le dollars comme la monnaie de réserve durant cette période. Elle devait faire de la stérilisation monétaire. Cela devait éviter l'écart dans les marches de change parallèle et réel. Le marché de change en RDC est dirigé par des spéculateurs, suite au manque de la bonne vision du Comite de  politique monétaire de la Banque centrale du Congo

Avec le régime de change flottant, le franc congolais serait toujours en fluctuation négative suite au manque de devises étrangères. La BCC  n'arrive pas à pratiquer le seigneuriage, suite à la non appréciation de l'actif liquide national et la non politique monétaire accommodante, le franc congolais ne rempli pas les 3 critères d'une monnaie stable. L'actif réel, source d'inflation permanente, que l'Etat ignore depuis.

La politique économique et budgétaire du trésor ne facilite pas la vraie croissance du PIB, dans le secteur de service. Quand il y a croissance du PIB, donc les facteurs macroéconomique doivent être visibles à travers la vie quotidienne de la population congolaise. Les ministres des finances confondent chaque fois en disant la stabilité macroéconomique est meilleure. Quand nous parlons de la stabilité macro-économique, il y a (croissance du PIB, inflation, emploi, production, etc.). Le peuple ne se retrouve pas dans ces termes macroéconomiques, mais pour les financiers, qui sont tous sans réaction positive ou négative, il n’y a pas un vrai modèle économique viable pour la RDC, depuis 1960. Il faut, dans l’avenir, une ligne économique à suivre dans l'économie nationale. 

Le trésor (ministre des Finances) fait recourt à la monétisation de la dette, (Bon du Trésor). Dans cette pratique de la dette, la monnaie n’est pas commerciale durant cette période pour avoir l'effet multiplicateur dans l'économie réelle. Le recours à la dette par le ministre des finances chaque fois est favorable aux banques commerciales et autres spéculateurs, non a l'économie réelle (entreprises, congolais), qui financent le remboursement à des taux préférentiels pour l'intérêt des créanciers. Il faut un marché de crédit à long terme, pour avoir des liquidités dans le marché des capitaux. Il faut dans l'avenir, périodiquement, des statistiques dans plusieurs secteurs : emplois de jeunes diplômés, taux de chômage par province, entreprises en faillites, création d'entreprises par province.

La corruption d'en haut (ministres, DG, députés, haut fonctionnaires, sénateurs), cette classe dirigeante ne participe pas a l'injection des liquidités qu’ils détiennent illégalement par la corruption dans l'économie nationale, mais les garde pour l'évasion fiscale.

La corruption d'en bas, que je condamne, mais je le soutien en permanence parce qu’elle est favorable a l'économie réelle de proximité et l'économie réelle. Les petits peuples qui supportent l'économie par la taxe de pauvre, la TVA, au quotidien, (policiers, petits fonctionnaires de communes et provinces, économie parallèle, petits commerçants ambulants, autres, coopérants de la rue) avec l'argent qu'ils gagnent dans la corruption d'en bas, tous participent quotidiennement dans l'économie nationale, en injectant l'argent qu’ils détiennent illégalement dans l'économie parallèle et réelle a travers la République.

Pas d'injections des liquidités (franc congolais, dollars) par la corruption d'en haut dans l'économie réelle. Seule la corruption d'en bas, les petits peuples, est source des multiplicateurs monétaires dans la croissance du PIB réel.

Un conseil, la politique monétaire doit être conduite par la Banque centrale est non par une réunion des (Présidence, IGF, FEC, BCC, autres). L'argent n'aime pas le bruit source des spéculations.

En fin, le président Fatshi, pour son second mandat, s’il parvient à être élu, doit plus faire confiance à l'expertise externe et non toujours recourir aux membres de l'Union sacrée et de l'UDPS. Le Congo appartient à tous. Dire la vérité au président Fatshi est un devoir pour un bon collaborateur du chef.

 

Aimé Lambala

Als.finance cif, Ceo

Expert en haute finance, macroéconomique et monétaire.

Paris/ France

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