Le marché de refinancement affiche, à fin juin 2022, un volume mensuel d’opérations sur le guichet des prêts à court terme de 465,0 milliards de CDF. En cumul annuel, les opérations y effectuées se chiffrent à 3.150,5 milliards (environ 1,575 milliard USD), soit une moyenne mensuelle de 525 milliards de CDF, selon les données de la Banque centrale du Congo.
Par contre, aAu guichet des facilités permanentes, aucune transaction n’a été enregistrée au cours du mois de juin 2022. La dernière opération date du 25 mai 2022. En cumul annuel, les opérations enregistrées au guichet des facilités permanentes se situent à 567,5 milliards de CDF.
Au niveau du marché interbancaire, le volume mensuel des opérations a atteint un niveau de 107,0 milliards de CDF, situant le volume annuel à 1.008,0 milliards de CDF.
Quant aux taux d’intérêt appliqués sur les différents guichets, ils se situent à 6,6 % ; 7,5 % et 8,5 % respectivement sur le marché interbancaire, au guichet des prêts à court terme de la BCC (au marché de refinancement) et à celui des facilités permanentes.
A noter qu’en RDC, la structure des coefficients de la réserve obligatoire reste inchangée, les dépôts en devises à vue et à terme étant établis respectivement à 13,0 % et 12,0 % et ceux sur les dépôts en monnaie nationale à vue et à terme à 0,0 %. C'est-à-dire, comme le taux de réserves obligatoires est de 13 et 12% quand il s’agit de devise et de 0% quand il s’agit de la monnaie nationale, lorsqu’une banque commerciale reçoit un dépôt de 100 dollars de la BCC, cette banque commerciale doit déposer à la BCC soit 13 ou 12 dollars, en cas de devise, soit zéro franc congolais, si elle a bénéficié des dépôts en monnaie nationale.
En augmentant le taux des réserves obligatoires, la BCC exige des banques qu’elles aient plus de liquidités. Les banques seront donc plus demandeuses sur le marché interbancaire. Inversement, si la BCC diminue le taux des réserves obligatoires, les banques disposent de plus de liquidités à offrir sur le marché interbancaire.
Le marché interbancaire est un marché réservé aux banques commerciales. Elles s’échangent entre elles des actifs financiers de court terme, entre un jour et un an. C’est un marché de gré à gré, cela signifie que les banques traitent et négocient librement entre elles. L’offre émane des banques qui ont des liquidités disponibles, elles prêtent des liquidités aux autres banques. La demande émane des banques qui ont des besoins de financement, elles empruntent des liquidités aux autres banques.
En ce qui concerne le taux directeur. Si une banque commerciale n’a pas trouvé les liquidités dont elle a besoin auprès des autres banques sur le marché interbancaire, elle peut s’adresser directement à la Banque centrale. Dans ce cas, le taux appliqué est le « taux directeur » fixé par la BCC qui est de 7,5%. Le taux directeur s’appelle aussi le « taux de refinancement » car il permet aux banques de se refinancer.
Si la BCC augmente son taux directeur, les banques ont plus de difficultés à trouver des liquidités. Elles ont alors tendance à reporter cette hausse sur les taux des crédits qu’elles accordent aux entreprises et aux particuliers. Le volume de crédits accordés diminue. Cela permet in fine à la BCC de réduire la masse monétaire. Si la BCC réduit son taux directeur, cela facilite le refinancement des banques.
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