Les services du FMI (Fonds monétaire international) viennent de terminer la deuxième revue au titre de l'accord triennal de la Facilité élargie de crédit (FEC) pour lequel la RDC devra bénéficier à l’échéance de 1,5 milliard USD, soit de juillet 2021 à juillet 2024.
Comme à l’accoutumée, le FMI, dans son communiqué de fin de mission, a fait plusieurs recommandations au gouvernement dans le cadre de ce programme économique triennal afin de parvenir aux objectifs fixés qui sont notamment la croissance inclusive et l'inclusion sociale. Ce qui demande la mise en œuvre des reformes structurelles convenues dans le cadre de cet accord triennal.
C’est dans cette perspective que cette institution financière internationale estime que, s’adressant bien entendu aux dirigeants congolais, « pour soutenir l'activité économique, il faudra répondre aux importants besoins d'infrastructure, avec une hiérarchisation stricte et la mise en œuvre en temps voulu de projets d'investissement propices à la croissance ».
Rappelons que lors du dernier conseil des ministres, le gouvernement a pris la résolution de dépenser l’excédent budgétaire du mois d’avril 2022, soit 943 millions USD, notamment dans les dépenses d’investissement et la mise en œuvre du programme de développement à la base des 145 territoires.
Bien plus, cette institution de Breton Woods soutient que « la simplification du système fiscal et l'amélioration du climat des affaires et de la gouvernance restent essentielles pour soutenir la diversification économique, mobiliser les investissements et promouvoir une croissance tirée par le secteur privé. La transition énergétique mondiale offre des opportunités, notamment dans la mobilisation des financements climatiques ».
En gros dans leurs analyses, les experts du FMI ont exprimé leur satisfaction en ces termes : « Dans ce contexte, la mise en œuvre du programme appuyé par la FEC est restée satisfaisante. Les données préliminaires suggèrent que tous les critères de réalisation à fin décembre 2021 ont été remplis. Cependant, l'objectif indicatif sur les dépenses de santé prioritaires n'a pas été atteint en raison de lacunes dans la mise en œuvre et la coordination des agences. Les autorités ont également progressé sur le programme de réformes structurelles ».
A en croire le FMI, malgré d'importants risques baissiers, notamment ceux liés à la guerre en Ukraine, les perspectives pour 2022 restent relativement favorables et offrent des opportunités de consolider la stabilité macroéconomique en RDC.
A noter que la croissance économique de la RDC a été révisée à 6,1% contre 6,4%. La hausse des prix mondiaux des denrées alimentaires et de l'énergie devrait peser, selon le FMI, sur l'inflation et augmenter les dépenses courantes en raison des subventions non ciblées sur les carburants. Toutefois, la détérioration budgétaire devrait être contenue grâce à la bonne performance des recettes, foi du FMI.
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