RDC : des difficultés endogènes et exogènes à la base de la faible mobilisation des recettes publiques (Cons. des ministres)

DGI
PAR Deskeco - 25 juil 2020 11:25, Dans Finances

Sans les nommer, le ministère du Budget a soutenu devant le Conseil des ministres, sur base du rapport des régies financières, que ce sont des difficultés d'ordre endogène et exogène qui plombent la mobilisation des recettes. La RDC accuse plus de 2,6 milliards USD de déficit dans la mobilisation des recettes publiques pendant les six premiers mois de l’année. En réalité, outre les effets de la covid-19, la RDC est dans un état d’exiguïté de mobilisation des recettes publiques par rapport aux dépenses courantes du pays.

Le gouvernement continue à cogiter sur les causes de la faible mobilisation des recettes publiques constatées depuis le début de l’année. C’est dans ce cadre que les trois régies financières ont été invitées à donner plus d’explications au Conseil des ministres pour inverser cette tendance.

« Le ministre du Budget a fait part au Conseil des conclusions auxquelles la Commission Interministérielle Economie et Finances a abouti, après avoir examiné les causes de la faible mobilisation des recettes de l’Etat par les régies financières. Les responsables des dites régies (DGDA, DGRAD et DGI), entendus sur le sujet, ont donné les raisons de la baisse de performance de leurs régies respectives et proposé, à la demande de la Commission, des pistes de solutions. Il ressort de leurs explications, que les difficultés rencontrées sont à la fois d’ordre endogène et exogène. L’ensemble des mesures proposées, leur nature, les services devant intervenir pour leur résolution ainsi que les délais d’exécution ont été suggérés. Le Vice-Premier Ministre, Ministre du Budget a proposé au Conseil des Ministres de les approuver. Après débats et dé délibération, le Conseil a adopté les mesures proposées », note le compte rendu du Conseil des ministres du 24 juillet.

Tout aussi, le gouvernement il a été décidé d’inscrire à chaque Conseil des ministres, le point concernant l’exécution des mesures proposées pour accroître la mobilisation des recettes.

Rappelons qu’à fin juin, les états de suivi budgétaire renseignent un niveau global de dépenses de l’ordre de 3 350 608 435 571 FC (1,718 milliard USD) contre les prévisions linéaires de 8 612 624 023 644 FC (4,416 milliards USD) au premier semestre 2020, soit un taux d’exécution de seulement 38,9% ou un gap de 2,698 milliards USD.

Plus spécifiquement, en ressources internes, les dépenses publiques du gouvernement se sont élevées à 3 156 764 192 824 FC contre les prévisions linéaires de 7 435 923 385 994 FC, soit un taux de réalisation de 42,5%, au 30 juin 2020.

Cette faible mobilisation se constate même chez les partenaires extérieurs de la République démocratique du Congo qui n’ont contribué au budget national à hauteur de 193 844 242 824 FC (99,407 millions USD au taux de 1950 FC le dollar américain) sur des prévisions linéaires de 1 176 700 637 650 FC (603,436 millions USD), soit un taux d’exécution d’à peine 16,5%, à fin juin 2020.

Amédée Mwarabu

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