Le procès en appel de Vital Kamerhe s’ouvre ce vendredi 24 juillet à la Cour d’Appel de Kinshasa Gombe. Kamerhe et ses coaccusés, Samy Jammal et Jeannot Muhima, ont tous fait appel du jugement prononcé au premier degré les condamnant pour détournement et corruption dans le cadre du Programme d’urgence de 100 jours du président de la République.
Hier à Bukavu, dans la province du Sud-Kivu, l'Union pour la nation congolaise (UNC), parti politique de Vital Kamerhe, a marché pour exiger un procès équitable au second degré tout en interpellant le chef de l’Etat, Félix Tshisekedi.
" Nous sommes indignés de constater que depuis tout ce temps, le président n'a rien dit au sujet de l’arrestation de Vital Kamerhe… Nous vous adressons ce mémo en tant que garant du respect de la constitution et du bon fonctionnement de toutes les institutions y compris les institutions judiciaires pour que vous puissiez vous impliquer afin que l'honorable Vital Kamerhe, votre directeur de cabinet par ailleurs, puisse bénéficier d'un procès équitable au second degré", dit le mémorandum lu par le député national Alfred Maisha devant le gouvernorat de Bukavu à l’issue de la marche.
La fédération de l’'UNC Sud-Kivu voit d’un mauvais œil la promotion des juges intervenants dans le dossier Vital Kamerhe. « La population du Sud-Kivu et de la RDC en général n'a pas l'impression de croire que les dernières promotions de tous les intervenants dans le dossier de Vital Kamerhe à l'occasion de l'organisation judiciaire récemment signée par vous était un obstacle à votre autorité pour créer un climat favorable à un procès équitable en faveur de l'honorable Vital Kamerhe", dit le mémo adressé au président de la République.
Le président de l’UNC a écopé de 20 ans des travaux forcés et 10 ans d’inéligibilité au premier degré. Ses avocats espèrent que le droit pourrait être bien dit en appel.
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