Le Directeur général de l’Office de gestion du fret multimodal (OGEFREM), Patient Sayiba, a donné un « cinglant démenti » sur les rumeurs qui ont circulé dans la journée du 4 mars sur les réseaux sociaux alléguant que les bureaux de représentation de l’OGEFREM à Mombasa (Kenya) et à Dar-es-Salam (Tanzanie) ont été fermés par les dirigeants de ces pays suite aux tracasseries.
« Depuis la soirée du mercredi 04 mars jusqu’à ce jour, vendredi 06 mars 2020, la toile est enflammée par une vidéo attribuée faussement à Son Excellence Monsieur le Président de la République du Kenya, UHURU KENYATA, arguant qu’il aurait ordonné la fermeture du bureau de Représentation de l’OGEFREM à Mombasa, en vue de mettre fin à la corruption et aux tracasseries qui seraient causées par l’exigence et la vérification de la souscription des documents de couverture de fret pour toute cargaison à destination de la République Démocratique du Congo, transitant par le port maritime de Mombasa… J’aimerai saisir cette opportunité pour apporter un cinglant démenti à ce sujet, et plus principalement à l’endroit de certains médias en ligne et autres personnes mal intentionnées qui ont eu à ajouter des commentaires inappropriés à cette vidéo, avec l’objectif malveillant de ternir non seulement l’image de l’OGEFREM mais aussi de l’ensemble du pays, a déclaré Patient Sayiba avec sur un ton de ferme lors de la conférence de presse tenue le vendredi 6 mars au siège de l’Ogefrem à Kinshasa.
Le DG de l’Ogefrem attribue cette campagne d’intoxication aux « détracteurs aux intérêts égoïstes » qui veulent ternir l’image de la RDC et saper les motivations réelles des documents de traçabilité du fret à savoir la FERI, la FERE et l’AD. Pour lui, « Ces ennemis de la République tentent désespérément d’intoxiquer l’opinion publique tant nationale qu’internationale en voulant déformer le vrai rôle que joue lesdits documents et leur apport dans la lutte contre la fraude douanière, et par ricochet leur contribution substantielle à la mobilisation maximale des recettes au profit du Trésor Public congolais ».
Au cours même de cette conférence, Patient Sayiba a appelé Mr Michel Kanyinda, le responsable du Bureau de représentation de l’Ogefrem au port de Mombassa, Mr Michel Kanyinda. Celui-ci a confirmé que son agence travaille normalement et qu’elle n’est pas fermée.
De même, dans un élément vidéo préenregistré diffusé au cours de la conférence de presse, l’ambassadeur de la RDC auprès de la République-Unie de Tanzanie, Mr Mutamba, a indiqué aussi que le bureau de représentation de l’Ogefrem à Dar-es-Salam fonctionnement normalement.
Au niveau international, l’Ogefrem a trois bureaux de représentation à savoir à Mombasa, à Dar-es-Salam et à Anvers (Belgique). Tous ces bureaux de représentation, a dit Patient Sayiba, fonctionnent comme des sections auxiliaires des ambassades de la RDC dans ces pays.
« En dépit de leurs intérêts égoïstes ou de leur haine viscérale, je fais appel au sens patriotique des détracteurs du pays et les invite à s’abstenir de ternir l’image de notre cher pays et de ses institutions. Redonnons les lettres noblesse à notre mère-patrie qui mérite mieux que de telles affabulations », a dit le DG de l’Ogefrem s’adressant à ceux qui ont diffusé cette vidéo qui date, à l’en croire, de mai 2019 et qui a été sortie de son contexte.
Dans les ports où transitent les marchandises à destination de la RDC, a précisé Patient Sayiba, le travail des Bureaux de Représentation de l’OGEFREM consiste, d’une part, à s’assurer si les marchandises à destination de la RDC transitant par l’un de ces ports ont été couvertes au départ par la FERI, sinon ils procèdent à la régularisation et, d’autre part, complètent la FERI par l’Attestation de Destination qui intègre le changement du mode de transport et d’autres informations sur le trajet manquant entre le port de transit et le territoire national.
L’Office de Gestion du Fret Multimodal OGEFREM en sigle, est un Etablissement Public à qui l’Etat a confié comme principale mission la gestion du fret congolais à l’importation comme à l’exportation. Il constitue à ce titre le Bras séculier de l’Etat congolais dans ce domaine. C’est dans cette optique que l’OGEFREM a développé et met en œuvre des instruments de couverture et de traçabilité du fret que sont : la FERI, la FERE et l’AD.
Ces documents, en donnant toutes les informations sur une marchandise, permettent non seulement de contrer la fraude douanière, mais aussi de contribuer dans le dispositif sécuritaire de la RDC qui ne peut pas recevoir ou accepter sur le territoire national une cargaison non préalablement identifiée à partir de son origine. Dès lors, la FERI est censée être souscrite au port d’embarquement des marchandises, et non dans les ports de transit ni sur le territoire national, à l’arrivée de la marchandise.
Amédée Mwarabu