Entrepreneuriat : À la rencontre de Gémima Ntumba, maroquinière spécialisée dans la fabrication de sacs à dos en pagne de qualité

Illustration d'un sac à dos fabriqué en pagne
Illustration d'un sac à dos fabriqué en pagne
PAR Deskeco - 27 aoû 2025 10:12, Dans Entreprises

Gémima Ntumba, connue sous le nom de "Mère Supérieure" sur les réseaux sociaux, est une entrepreneure spécialisée dans la maroquinerie depuis trois ans. En se lançant dans ce domaine, elle a souhaité valoriser le savoir-faire local en proposant des produits de qualité qui allient style, modernité, praticité et résistance, a-t-elle confié lors d’une interview accordée à Deskeco.

Gemima Ntumba, maroquinière depuis 3 ans, qu’est-ce qui vous a motivée à choisir ce métier ? 

« Ce qui m’a motivée, c’est avant tout ma passion pour le travail manuel et le désir de créer quelque chose d’utile et durable. J’ai toujours été fascinée par les sacs, leur esthétique, leur fonctionnalité, et surtout leur capacité à refléter la personnalité de celui ou celle qui les porte. En me lançant dans la maroquinerie, j’ai voulu valoriser le savoir-faire local et proposer des produits de qualité qui allient style, modernité, praticabilité et résistance ».

Nous sommes à la veille de la rentrée scolaire, est-ce que vos sacs sont sollicités par les parents ? 

« Oui, absolument ! À cette période, la demande augmente considérablement. Les parents recherchent des sacs solides, pratiques et esthétiques pour leurs enfants, et mes créations répondent parfaitement à ces critères. J’essaie aussi d’adapter mes modèles aux besoins spécifiques des élèves ou des parents, avec des compartiments renforcés et des matériaux durables ».

Avez-vous des endroits fixes pour la vente de vos sacs ? 

« Pour le moment, je vends principalement en ligne via mes réseaux sociaux (Facebook, Instagram, tiktok) et sur commande. Je participe aussi à des foires artisanales et des marchés locaux. Cela me permet de rester proche de ma clientèle et de recevoir des retours directs. J’espère bientôt pouvoir ouvrir un atelier-boutique pour exposer mes créations de manière permanente ».

Depuis le début de votre activité entrepreneuriale, avez-vous bénéficié d’un quelconque financement de la part du ministère en charge ? 

« Non, jusqu’à présent, je n’ai pas bénéficié d’un financement direct du ministère. J’ai souvent entendu parler de programmes de soutien, mais l’accès reste difficile, surtout pour les petites structures comme la mienne. Je continue à me renseigner et à postuler dès que des opportunités se présentent ».

Quelles sont les principales difficultés que vous rencontrez dans votre métier ? 

« Les principales difficultés sont liées à l’accès aux matières premières de qualité à un prix raisonnable, au manque de visibilité, et à la concurrence des produits importés souvent moins chers. Il y a aussi le défi de la formation continue. Pour rester compétitive, je dois sans cesse apprendre et m’adapter aux tendances du marché ».

Avez-Vous quelques recommandations à faire au nouveau gouvernement Suminwa 2, plus particulièrement au ministre de l’Entrepreneuriat et Développement des PME ? 

« Oui, j’aimerais que le nouveau gouvernement mette en place des mécanismes concrets pour soutenir les artisans et les petites entreprises. Cela passe par des financements accessibles, des formations adaptées, et surtout une valorisation du “Made in Congo. Il serait aussi utile de créer des espaces dédiés à la vente des produits locaux et de faciliter l’accès aux marchés nationaux et internationaux. Car nos produits répondent aux standards internationaux ».

Divine Mbala

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