Le Président de la république s’apprête à promulguer la Loi de finances 2020. Ce, après son vote par le Parlement le 15 décembre 2019. Dans cette loi de finances, les prévisions des dépenses du Ministère de l’enseignement primaire, secondaire et professionnel 1,652 milliard USD, soit 69,78% sur les besoins exprimés de 2,937 milliards USD nécessaires pour couvrir les besoins de la gratuité de l’éducation de base, renseigne les documents budgétaires exercice 2020.
Quelques actions annoncées pour financer la gratuité resteront sans réponse, à l’instar de la prise en charge des frais des épreuves : TENAFEP, TENASOSP. A cela s’ajoute la prise en charge des frais de bulletin, Minerval, SERINE. Le budget alloué pour couvrir ces besoins s’élève à 5 milliards USD, alors que les dépenses réelles sont évaluées à 82 millions USD, indique le rapport de la commission mixte sur la gratuité que DESKECO a consulté.
« Le Gouvernement risquera de se rabattre sur les parents pour couvrir ce financement, s’inquiète un cadre du Ministre de l’EPST. Il n’y aura pas de miracle. Nous avons sollicité au Parlement de combler le gap de 1,257 milliard USD, pour la mise en œuvre intégrale de la gratuité de l’éducation de base. Malheureusement nous n’avons pas obtenu gain de cause », a-t-il ajouté.
Faible allocation de frais de fonctionnement
Le frais de fonctionnement demeure faible. Environ 30 mille écoles publiques, vont continuer de recevoir cet appui du Gouvernement. Une école primaire pourra bénéficier de 893.398 de FC par an et 74.449 FC par mois. Du côté du Ministère, on promet un réajustement, après enquête pour répertorier les écoles bénéficiaires de cette enveloppe. Lors de l’examen du budget au Parlement, la demande de réajustement du Budget de l’EPST, à la suite des crédits additionnelles retrouvés, est restée sans réponse.
Toutefois, pour ce qui est de l’enveloppe globale de la rémunération allouée à l’EPST, un effectif de 615.882 seront pris en charge, contre 410.284 payés en 2019. Le salaire moyen de l’enseignant est passé de 143 à environ 250 dollars américains, malgré l’instauration des zones salariale.
La matérialisation de cette promesse est conditionnée par le niveau de mobilisation des recettes, assure-t-on du côté du Ministère des finances. Sans quoi, on ne saurait satisfaire à tous ces besoins.
VM Goffman
