Le ministère de l’Environnement, du Développement durable et de la Nouvelle économie du climat s'emploie à organiser l'Autorité de régulation des marchés carbone (ARMC) en République démocratique du Congo de façon à aider le pays à tirer le maximum de ses ressources à partir de ces marchés. Car, selon la ministre de tutelle qui s'exprimait lors d'un briefing spécial organisé jeudi à Kinshasa par son collègue de la Communication et des Médias, porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, seulement avec les marchés de crédit carbone, la République démocratique du Congo est capable de générer des ressources pour construire son développement.
"Si nous organisons bien ce secteur comme nous sommes en train de le faire, avec l'appui du président de la République et de la Première ministre, la RDC pourra générer des ressources pour construire son développement et aider aussi les communautés rurales, qui sont les gardiennes de ces ressources-là, à tirer des bénéfices", a déclaré la ministre de l'Environnement.
À l'en croire, dans l'économie du climat, il y a des fonds à capter à travers le monde.
"Dans l'économie du climat, il y a des fonds qu'il faut aller capter à travers le monde. Il y a aujourd'hui des entreprises qui ont basé leurs recherches technologiques sur ce domaine-là. Il y a des technologies qui vous disent, par exemple, que dans cette forêt-là on peut capter autant de gigatonnes de carbone et cela vous donne le droit de mettre cette capacité sur le marché pour avoir de l'argent", a indiqué la ministre Marie Nyange Ndambo.
Elle a expliqué que le fait de séquestrer le gaz à effet de serre donne droit à un paiement :
"Vous savez tous que les forêts sont à ce jour l'une des solutions au problème de changement climatique. Et de ce fait, il s'est créé un marché du carbone. Donc le fait de séquestrer le gaz à effet de serre vous donne droit à un paiement, et on part du principe selon lequel celui qui pollue paie. Il y a tout un marché qui est en train de se mettre en place. Et le président de la République, ayant compris cela, a mis en place l'Autorité de régulation des marchés carbone au Congo (ARMC)".
En s'activant pour structurer l'Autorité de régulation des marchés carbone en RDC, le ministère de l'Environnement veut que le pays, qui compte 78 aires protégées, soit 15 % du territoire national, tire, à l'instar des autres États, le maximum de ses ressources à partir des marchés carbone qui se développent par ailleurs à grande vitesse.
"Nous voulons qu'on ne reste pas vraiment en retard. Car, qui traîne les pieds sera piétiné", a-t-elle averti.
Bienvenu Ipan