L'expert en finances publiques et professeur en économie, l'élu national Godé Mpoyi, considère qu'en ce temps de guerre que traverse la République démocratique du Congo, la mobilisation massifiée des recettes et la fin des rétrocommissions dans les travaux d'infrastructures constituent des fondamentaux du développement.
« La mobilisation massifiée des recettes, la fin des rétrocommissions dans les travaux d'infrastructures, sont des fondamentaux d'un État prospère en temps de guerre », a déclaré Godé Mpoyi, professeur en économie et député national, lors d'un entretien jeudi à Kinshasa.
Pour cet expert, outre les rétrocommissions, il existe bien d'autres maux qui rongent la gestion des finances publiques de la RDC, notamment la stabilité artificielle de la monnaie, la surfacturation des travaux de voirie, les arriérés de salaires et la faible capacité de mobilisation des recettes qui, selon lui, hypothèquent l'avenir de la nation.
« Toute paie tardive expose le salarié aux intérêts du cambiste, détériore sa santé via le stress. Elle diminue la demande globale, au point d'amenuiser l'assiette fiscale et brise la cohésion nationale », a expliqué le professeur.
« L'utilité de l'inutilité a dépassé les limites de la décence », a-t-il déploré, tout en appelant à l'arrêt de toutes ces pratiques qui mettent en mal la gestion des finances publiques.
Godé Mpoyi poursuit sa réflexion en définissant la rétrocommission, selon le commerce international, comme une action pour un intermédiaire de rétrocéder une partie des commissions qu'on lui a payées.
Bienvenu Ipan