Prenant part au forum international sur la gouvernance des ressources naturelles en RDC, organisé à Fribourg (Suisse) par le Centre d’Amitié Suisse-RDC du 10 au 15 mars dernier, en collaboration avec l’Institut du Fédéralisme, les experts congolais de l’Inspection générale des mines, du ministère des Mines ainsi que de la Direction générale des recettes (DGI) ont évoqué la nécessité pour le pays de revoir son système de fiscalité des ressources naturelles.
Ainsi, « une attention particulière a été portée aux avantages et aux limites des modèles centralisés et décentralisés de taxation, ainsi qu'aux mécanismes de redistribution fiscale, qui peuvent contribuer à une gestion plus efficace de ces ressources », rapporte le service de communication de la DGI.
Selon la délégation congolaise, la gestion des ressources naturelles de la RDC fait face à plusieurs défis, notamment la surexploitation des richesses du sous-sol, la volatilité des revenus qu'elles génèrent, ainsi que les risques associés à la « malédiction des ressources », tels que la corruption, l’instabilité politique et le manque de diversification économique.
Par conséquent, le système fiscal suisse a également été passé en revue, étant donné qu’il est caractérisé par une forte autonomie cantonale et les dynamiques de concurrence fiscale qui en découlent.
Parmi les réformes visées par le gouvernement de la RDC dans le cadre de son nouveau programme triennal avec le Fonds monétaire international (FMI), figure également la rationalisation du système fiscal. Une réforme du système fiscal est en cours pour élargir l’assiette fiscale et réduire la pression sur un petit nombre de contribuables. Cette initiative inclut la simplification des procédures fiscales et la lutte contre l’informalité économique, dans l’espoir de stimuler les investissements et d’améliorer le climat des affaires, notamment dans le secteur minier.
Bruno Nsaka
