Au moment où la RDC s'organise pour profiter des ressources générées par le secteur minier dans sa partie Est, le Rwanda, très jaloux, choisit le même moment pour "agresser la RDC, tuer ses populations et piller ses ressources pour la survie de son régime".
Selon les révélations faites par le ministre des Mines le mardi 19 février à la presse, les minerais que le Rwanda a déjà pillés et exportés depuis 2022 sont de l'ordre de 500 millions USD. Et comme si cela ne suffisait pas, ce pays agresseur de la RDC projette d'en exporter encore en 2026 pour une valeur de "plus de 2 milliards USD".
Pour stopper cela, le ministre des Mines a évoqué les mesures prises par le gouvernement.
« Nous avons abattu un travail très important. Ce travail consiste à crédibiliser les minerais de la RDC auprès des acheteurs finaux. Pour cela, il y a la traçabilité pour assurer que nos minerais sont certifiés au niveau de leur origine et qu'ils ne soient pas des minerais issus du sang ou de conflits armés, et où les droits humains sont respectés. Nous avons entrepris des démarches avec les USA et l'ensemble de nos partenaires dans le 'Mineral Strategic Partnership' (MSP), où nous avons mis en place, dans le cadre d'une feuille de route, nos préoccupations afin de pouvoir les adresser et de faire en sorte que nos minerais puissent être acceptés au niveau des USA dans ce cadre de MSP », a-t-il indiqué.
Le ministre a tenu de d’interpeller l'Union européenne (UE), qui a un accord avec le Rwanda sur les minerais dits stratégiques.
« Il y a deux ans, la RDC avait signé un mémorandum d'entente pour l'approvisionnement des minerais critiques et, en décembre dernier, la RDC a présenté et fait valider au sein de l'UE sa feuille de route pour assurer l'approvisionnement de ses minerais à ses marchés occidentaux. On fait tout cela pour montrer l'importance d'acheter directement ces minerais auprès de la RDC plutôt que de passer par un proxy (le Rwanda). Donc, nous mettons en place tout ce qui est nécessaire pour assurer une diligence raisonnable afin de nous assurer que les minerais que nous exportons ne soient pas issus du sang, ni de conflits armés, et que les droits humains soient respectés pour une exploitation responsable et durable », a-t-il martelé.
Aussi, le ministre Kizito Pakabomba est revenu sur la mesure prise au niveau de la ceinture aurifère dans l'est de la RDC.
« Nous avons déployé l'entreprise DRC GOLD TRADING, l'ancienne Primera GOLD, qui est devenue 100 % congolaise. Cette entreprise a effectué son déploiement depuis Bukavu, Kalemie et Buta, pour nous assurer que nous captons cet or et qu'il ne soit plus exporté de manière illégale vers le pays voisin, notamment le Rwanda », indique-t-il.
À en croire le ministre Pakabomba tant que RDC, ces mesures nous assurent de pouvoir profiter de ces richesses pour le développement du pays.
« En face de nous, nous avons une économie qui dépend en grande partie de ce pillage, du vol de ces ressources. Ces mesures font que si les acheteurs finaux se détournent du receleur qui est le Rwanda, ils n'ont plus aucune raison d'être : les revenus utilisés et qui peuvent être générés pour l'économie rwandaise n'arrivent plus dans ce pays et, à ce moment-là, la RDC devient une menace pour ses pays voisins », a-t-il expliqué.
Pour sa part, le ministre Patrick Muyaya de la Communication et des Médias, a insisté sur le fait que cette guerre est essentiellement économique.
« Si on nous fait cette guerre, c'est parce qu'on veut nous voler nos minerais, c'est parce que le Rwanda, depuis 30 ans, a construit son économie sur le dos de la RDC et sur le vol de ce qui doit contribuer à la construction des routes, des écoles et des hôpitaux pour nos enfants », a-t-il martelé.
Bienvenu Ipan
