Ce mercredi 18 décembre 2024, Molly Phee, sous-secrétaire d'État aux affaires africaines des États-Unis, a présidé un point de presse à Washington concernant le projet du « corridor de Lobito ». Ce projet de chemin de fer reliera la République Démocratique du Congo, la Zambie et l'Angola, facilitant ainsi l'exportation des ressources minières congolaises.
Ce point de presse a eu lieu après une semaine passée en Angola dans le cadre de l'initiative. À l'approche de la fin de l'administration Biden prévue pour le mois de janvier 2025, et avec l'arrivée imminente de la nouvelle administration Trump, des incertitudes subsistent quant à la mise en œuvre effective de cet investissement majeur de 4 milliards de dollars, que les États-Unis ont souhaité réaliser en Afrique dans les derniers instants de la présidence Biden.
Répondant à la question de savoir quelle garantie et mécanisme mis en place par l’actuelle administration du président Joe Biden pour assurer la continuité du projet dans la nouvelle administration qui se mettra au mois de janvier, Mme Molly Phee a indiqué que ce projet d’investissement a été annoncé depuis 2022 lors d’un sommet, et l’actuelle administration avait envisagé que le projet comprenne des investissements du secteur privé et public pour qu’il soit profitable à toutes les parties impliquées.
« D’autres partenaires voient les avantages de ce projet. Donc, il grandit chaque jour, cette dynamique va continuer de progresser et de s’étendre » a-t-elle déclaré.
Elle a insisté sur l’engagement des entreprises publiques et privées impliquées, pour que le projet continue même après le départ de Joe Biden de la maison blanche.
« Mais nous croyons que les gouvernements de la région sont engagés, et que les collectivités qui en bénéficieront sont également engagées, et que les engagements du secteur privé et du secteur public se concrétiseront », a rassuré Mme Molly Phee.
Dans le cadre de cet investissement, plusieurs agences et départements gouvernementaux des États-Unis, tels que l'Ex-Im Bank, l'Agence pour le commerce et le développement, l'USAID, et la Société de financement du développement, seront impliqués. Ces institutions collaboreront avec des entreprises du secteur privé, ainsi qu'avec l'Africa Finance Corporation et des membres du G7, comme l'Italie, qui forme un consortium d'entreprises. Du côté africain, seule la Banque africaine de développement sera incluse dans ce projet. En ce qui concerne le secteur public, la coopération se fera avec les gouvernements de la région, précise-t-elle.
Jean-Baptiste Leni