Le gouvernement congolais a présenté, ce jeudi, la loi de finances pour l'exercice 2025, marquée par un budget équilibré en recettes et dépenses totalisant 49 846,8 milliards de francs congolais (environ 16,87 milliards de dollars). Cette somme représente une augmentation de 21,6 % par rapport à la loi de finances de 2024, qui s'élevait à 40 986 milliards de FC (environ 13,87 milliards de dollars).
Le budget général s'élève à 45 376,9 milliards de FC (environ 15,36 milliards de dollars), enregistrant une hausse de 21,4 % par rapport à l'année précédente. Les budgets annexes atteignent 789 milliards de FC (environ 267,06 millions de dollars), tandis que les comptes spéciaux s'établissent à 3 680,8 milliards de FC (environ 1,25 milliard de dollars), soit une augmentation de 27 %.
Les recettes internes, qui constituent 69,9 % du budget général, sont estimées à 31 719,1 milliards de FC (environ 10,74 milliards de dollars). Elles comprennent notamment des recettes de douanes et accises s'élevant à 7 539 milliards de FC (environ 2,55 milliards de dollars), affichant une hausse de 23,1 %, et des recettes fiscales de 15 898 milliards de FC (environ 5,38 milliards de dollars), en progression de 13,4 % par rapport à 2024.
Les recettes non fiscales augmentent de 66,3 %, atteignant 7 355,8 milliards de FC (environ 2,49 milliards de dollars). Sur ce total, les revenus encadrés par la DGRAD représentent 5 807,4 milliards de FC (environ 1,96 milliard de dollars). Les recettes externes, qui composent 30,1 % du budget, atteignent 13 657,8 milliards de FC (environ 4,62 milliards de dollars), incluant des appuis budgétaires de 1 521,5 milliards de FC (environ 515 millions de dollars) et des financements de projets totalisant 12 136,3 milliards de FC (environ 4,11 milliards de dollars).
Le Comité Permanent du Cadrage Macroéconomique anticipe une croissance économique de 5,7 % en 2025, soutenue par le secteur primaire, particulièrement les industries extractives, et le secteur tertiaire. Le taux de change moyen est fixé à 2 954,4 FC pour un dollar, et le taux d'inflation moyen prévu est de 10,3 %.
Ce budget, ancré dans le programme d'actions du gouvernement, met en avant des priorités telles que l'augmentation des crédits d'investissement (+18,2 %), la sécurité (+25,2 %), et le soutien aux secteurs de l'agriculture, de la pêche et de l'élevage (+16,4 %). Des initiatives clés incluent la poursuite de la politique de gratuité de l'enseignement primaire et des efforts de modernisation des infrastructures, notamment des aéroports et des routes stratégiques.
Les autorités insistent sur l'importance de la mobilisation des ressources internes, l'élargissement de l'assiette fiscale et la lutte contre la fraude pour garantir le financement de ce programme ambitieux, visant à améliorer le quotidien des Congolais et répondre à leurs besoins essentiels.
