La baisse du niveau d’eaux sur la rivière Inkisi dans le Kongo centrale pousse la SNEL à diminuer sa production en électricité. Zongo 1 fournit à peine 18 MW sur une capacité installée de 75 MW. Zongo 2 produit seulement 100MW sur sa capacité installée de 150 MW. Ce qui accentue actuellement le délestage à Kinshasa.
Il s’observe une baisse sensible de la production de l’électricité actuellement aux centrales hydroélectriques de Zongo 1, Zongo 2 et Sanga, suite au phénomène naturel d’étiage de la rivière Inkisi dans la province du Kongo Centrale.
La rivière Inkisi alimente trois barrages hydroélectriques installés dans la province du Kongo Central à savoir Sanga, Zongo 1 et Zongo 2. Ce rationnement d’électricité a poussé la SNEL SA à accentuer le délestage dans la capitale Kinshasa.
Pourtant, avant le début de cette saison sèche, les kinois s’étaient réjouis de l’amélioration de la desserte en électricité par la SNEL.C’était sans compter avec les caprices de la nature aujourd’hui qui sèche sensiblement les affluents du fleuve Congo.
Cette énorme baisse du niveau d'eau des rivières et affluents du fleuve Congo met en mal le fonctionnement même du plus grand barrage du pays, en l’occurrence Inga, lui aussi implanté dans le Kongo Central.
Certes, outre la baisse du niveau d’eau, la Centrale Hydroélectrique de Zongo 1 souffre d’autres maux qui entament sa capacité de production au point qu’elle ne fournit que 18 mégawatts pour l’instant sur une capacité installée de 75 MW. La Société Nationale d’Electricité est à pied d’œuvre pour réhabiliter cette centrale partiellement en attendant le financement en cours des discussions avec les entreprises minières pour des travaux de grande envergure sur Zongo 1.
Selon Henry KIMBANZI, Directeur d’Exploitation et Maintenance au Département de la Production SNEL, explique la situation : « Zongo 1, c'est une centrale hydro électrique qui a une capacité maximale de 75 mégawatts et que pour le moment, il ne donne que 18 méga watts. Les autres machines là-bas sont en panne, et la SNEL est en pourparlers avec les opérateurs miniers pour signer un accord pour la réhabilitation totale de cette centrale. La Direction Générale a disponibilisé des moyens qui vont permettre maintenant de pouvoir mettre en service une 2ème machine, et cette machine pourra produire 13 méga watts. Comme il y a déjà une machine qui est en train de produire 18 mégawatts, plus les 13 mégawatts supplémentaires de la machine que nous allons remettre au réseau après les travaux de remise en service. Donc, Zongo 1 aura la capacité d'à peu près 31 mégawatts.»
De même, la centrale hydroélectrique Zongo 2 n’est pas épargnée par l’étiage consécutif à la saison sèche en cours sur une large partie de la République démocratique du Congo. Sa capacité de production est passée de 150 mégawatts à 100 mégawatts présentement suite à la baisse du niveau d’eaux.
« Zongo 2 est constitué de 3 machines avec une capacité de production maximale de 150 mégawatts. Chaque machine a une puissance de 50 mégawatts. Pour le moment, nous ne savons pas tourner avec les 3 machines à cause de la baisse sensible du niveau d'eau de la rivière Inkisi. Nous commençons maintenant à fonctionner avec 2 machines. Nous arrêtons une machine par manque d'eaux suffisante, de 7 heures jusqu'à 17 heures, heure locale. Ça fait 10 heures d'arrêt que nous arrêtons une machine de 50 mégawatts à Zongo 2 faute d'eaux abondantes», se désole le Directeur d’Exploitation et Maintenance au Département de la Production SNEL.
Pour autant, la Société Nationale d’Electricité n’a pas croisé les bras. Elle fait de son mieux pour continuer à desservir la ville de Kinshasa et ses environs en dépit du faible niveau d’eaux sur la rivière Inkisi.
« On fait le maximum pour que tant soit peu on arrive à produire le maximum qu'on peut produire. Le retrait d'un groupe à Zongo 2, c'est vrai impacte sur 50 mégawatts mais je peux dire, ça peut aller aussi à plus que 50 mégawatts. Donc, les deux groupes qui restent et qui ont la capacité de 50 chacun peuvent encore continuer tourner rapport au niveau d'eau, mais on peut aussi réduire encore pour être en dessous de 100 mégawatts. Ça, c'est un élément important. Mais tout dépendra de ce que la rivière nous réserve. Ça n’a rien à avoir avec la SNEL, C'est vraiment une histoire qui est purement naturelle», a confié Roger NSIMBA KHONDE, Chef de Division Centrale Zongo et Sanga.
Tout naturellement, ce phénomène d’étiage préoccupe au plus haut point le comité de gestion de la SNEL sous la direction du DG Fabrice Lusinde. L’on espère un retour rapide de la saison des pluies pour mettre fin à cet étiage sévère selon le Directeur d’Exploitation de la SNEL.
«Quand les pluies vont commencer à tomber, ces pluies vont contribuer à pouvoir alimenter la rivière Inkisi et nous aurons suffisamment d'eaux pour pouvoir exploiter. Comme nous exploitions il y a 3 mois avec 3 machines d'une manière permanente à Zongo 2, une machine à Zongo 1 et 6 machines au niveau de Sanga», selon le vœu de Henry KIMBANZI, le Directeur d’Exploitation et Maintenance au Département de la Production SNEL.
A savoir que la centrale hydroélectrique de Sanga est alimentée par 2 barrages (Sanga 1 et Sanga 2) et située à une vingtaine de kilomètres en amont des chutes de Zongo, dans le District de la Lukaya, dans la Province du Kongo Central. Les infrastructures de la centrale hydroélectrique, construites entre 1930 et 1950, exploitent les eaux de la rivière Inkisi, un affluent du Fleuve Congo.
DESKECO