Les groupes Yakutumba et Biloze Bishambuke continuent de s’affronter en vue de prendre le contrôle de sites miniers, selon le dernier rapport d’António Guterres sur la situation en RDC.
Pour le contexte, le lien entre ces violences et l’exploitation illégale des ressources minières de cette partie a fait l’objet d’un intérêt particulier de la communauté internationale. Le Conseil de l’Union européenne avait ajouté le 8 décembre Alain Goetz à la liste des personnes faisant l'objet de mesures restrictives en raison de la situation en RDC. C’est un homme d’affaires qui est le bénéficiaire effectif et l’ancien directeur de la société African Gold Refinery Ltd., enregistrée en Ouganda. Selon l’Union européenne, depuis 2016, African Gold Refinery Ltd. a reçu, acheté, raffiné et commercialisé de l’or illicite provenant de mines en RDC contrôlées par des groupes armés dont les Maï-Maï Yakutumba et les Raïa Mutomboki.
D’après le dernier rapport d’António Guterres sur la situation en RDC qui couvre la période du 17 septembre au 17 novembre, au Sud-Kivu, des groupes armés étrangers et locaux ont continué de s’attaquer aux civils et aux forces de sécurité, notamment dans les territoires de Fizi, de Mwenga et d’Uvira. Au cours de la période sous examen, 201 atteintes à la sécurité ont été enregistrées ; 44 civils, dont au moins 5 femmes, ont été tués et 22 autres blessés. Les opérations conjointes congolaises-burundaises ont continué d’être menées, plus au Sud, dans les régions de Bijombo, de Mikenge et Minembwe. Le 23 octobre, des heurts ont eu lieu entre les contingents congolais-burundais et le groupe armé burundais Forces nationales de libération (FNL) ; trois combattants des FNL ont été tués.
