RDC : le Conseil économique et social charge le Gouvernement d’une triple mission dans la gestion durable de la biodiversité

La RDC abrite une méga biodiversité
La RDC abrite une méga biodiversité
PAR Deskeco - 06 oct 2022 07:53, Dans Développement durable

La RDC est classée parmi les 10 pays au monde  abritant une méga biodiversité. Cette dernière fournit divers services écosystémiques, notamment la régulation du cycle hydrologique, la production de la nourriture, des  médicaments, des matériaux de construction et de cuisson, la régulation et la résilience des climats local et global, qui assurent la survie des Communautés Locales et des Peuples Autochtones ainsi que de toute l’humanité.

La biodiversité en RD contribue largement à la sécurité alimentaire nationale et aux moyens locaux de subsistance. En des termes pratiques, les ressources de la biodiversité interviennent de manière quasi permanente et efficiente dans l’agriculture, la sylviculture, l’alimentation, la pharmacopée et la santé et l’éco-tourisme.

Le Conseil économique et social (CES), lors de la cérémonie solennelle d’ouverture  de la session d’octobre le samedi, a élevé la voix pour interpeller les dirigeants quant à une gestion durable de la riche biodiversité dont dispose la RDC.

Au regard de toutes les richesses naturelles dont est doté la RDC et des fortes pressions exercées sur lesdites richesses, le CES estime que le Gouvernement Congolais a une triple responsabilité quant à leur gestion durable, à savoir : • Gérer efficacement et selon les standards internationaux, les ressources naturelles ; • Valoriser les ressources de manière durable en vue de garantir le développement durable aux populations congolaises ; • Contribuer, en partenariat avec la communauté internationale, à la pérennité de ce patrimoine indispensable à la survie de l’humanité.

Bien plus, le CES soutient que  l’une des réponses législatives le plus significatives aux demandes des peuples autochtones enregistrées actuellement relatives à la reconnaissance des droits fonciers collectifs, à la justice environnementale, socioéconomique et culturelle au stade actuel est, sans doute, l’adoption effective par le parlement, de la loi portant protection et promotion des droits des peuples autochtones pygmées.

A noter que parmi les menaces sur la biodiversité en RDC, figurent : l’occupation par les bandes armées, l’envahissement par les populations riveraines à des fins agricoles, pastorales et d’habitation, l’exploitation minière, l’exploitation forestière pour besoins de bois d’œuvre et de chauffe et la recrudescence du braconnage comme corollaire à toutes ces autres menaces qui ont comme conséquences, du point de vue biologique, la réduction sensible des espèces de faune et de flore ainsi que la destruction des habitats dans un contexte de croissance démographique galopante.

Dès lors, il y a urgence, estime le Conseil économique et social, d’améliorer la gouvernance des Aires Protégées notamment par : Le développement des mécanismes de financements durables ; L’amélioration des conditions de vie des populations riveraines grâce au partage équitable des bénéfices et ; Le renforcement de la sécurité dans et autour des Aires Protégées ; Mettre en œuvre des stratégies de promotion et valorisation des produits forestiers ;  Intégrer les concessions forestières communautaires et les concessions de conservation dans le processus global d’aménagement du territoire.

DESKECO

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