A Mbuji-Mayi, Félix Tshisekedi promet de relancer la Société Minière de Bakwanga "MIBA"

Miba
MIBA. Ph. Droits tiers.
PAR Deskeco - 28 déc 2021 08:41, Dans Actualités

Dans le cadre de sa tournée dans l'espace Kasaï, le chef de l'État Félix Tshisekedi a, lors d’un meeting tenu à Mbuji-Mayi, chef-lieu du Kasaï Oriental, le vendredi 24 décembre 2021, réitéré sa détermination de relancer la société Minière de Bakwanga (MIBA).

La production de cette entreprise est asphyxiée. Les travailleurs sont frappés par des arriérés des salaires. Certains partent à la retraite sans toucher leur décompte final. C'est depuis une dizaine d'années que les travailleurs de cette entreprise exécutent des marchés pour que le gouvernement leur vienne en aide, mais en vain.

En effet, dans son allocution à la place Bonzola, le chef de l’État a dit,  avoir entendu les plaintes de la population Kasaïenne et a promis d’y apporter des solutions.

« J’ai suivi vos pleurs, vous pleurez pour les souffrances, vous pleurez pour la faim, vous pleurez pour la MIBA, vous pleurez pour l’électricité, vous pleurez pour l’eau. J’ai suivi tout ça. Je suis venu vous dire que j’ai suivi le problème de la MIBA. Je vous promets que nous allons relancer la MIBA. Notre MIBA sera relancée parce que la MIBA a encore des richesses. Les personnes de mauvaise volonté avaient ravi cette richesse pour créer la société chinoise qu’on appelle SACIM », a dit Félix Tshisekedi

En outre, il a fustigé le comportement de ceux qui ont détruit cette société qui était le poumon de l’économie Kasaïenne.

C'est depuis plus de quinze ans que la Minière de Bakwanga (MIBA), société congolaise de production de diamant industriel et de joaillerie cherche désespérément sa relance à travers des nouveaux financements pour renouveler son outil de travail, payer le personnel et lancer la production du diamant. Plusieurs gouvernements qui se sont succédés ces dernières années n’ont pas tenu parole. Il y a plus de promesses que des actions concrètes. Même les partenaires étrangers de ce géant d’autrefois n’ont pas mis la main à la poche.

Toutes les démarches entreprises par les uns et les autres à l’extérieur du pays n’ont rien donné. La vache au lait d’hier a continué à assister impuissamment à sa dégradation. Son personnel, impayé depuis plusieurs années, a cherché mieux ailleurs pour sa survie. Les uns sont à Lubumbashi, d’autres à Kinshasa et même en dehors du pays à la recherche d’un mieux-être.

Le Kasaï-Oriental a du diamant en quantité. Des mines innombrables, et combien de gisements non exploités.

Deux grandes sociétés y exploitent les pierres précieuses. La Minière de Bakwanga (MIBA) [une des principales entreprises minières du pays, dont l’État congolais est l’actionnaire majoritaire] et la Société sino-congolaise Sacim. Si la première est en banqueroute, la deuxième est à son apogée. La Sacim avait vendu, selon les statistiques en notre disposition, à la mi-février 2020, à Anvers, en Belgique, un nouveau lot de diamants à 7,8 millions de dollars [7,2 millions d’euros]. Cette vente record est la deuxième en quelques mois : en novembre 2019, 350 000 carats avaient été échangés pour 5,92 millions de dollars [5,48 millions d’euros]. Pourtant, tout cela ne profite pas à Mbujimayi.

Jordan MAYENIKINI

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