Le ministre de l'enseignement supérieur et universitaire, Muhindo Nzangi a annoncé l'élaboration d'un plan qui prendra en charge les étudiants de la faculté de médecine des universités non viables fermées. Ces dernières ont été fermées, dit-il, conformément aux résolutions des états généraux du secteur de l’ESU.
M. Nzangi a annoncé le renforcement des conditions pour l'inscription des étudiants à la faculté de médecine. L'objectif d'après lui, est d'avoir des meilleurs étudiants à la faculté de médecine qualifiée de « sensible ».
« Sur base d'un travail de contrôle de viabilité qui a été exercé par notre ministère et sur base de contrôle de viabilité des facultés de médecine qui a été exercé par le conseil de l'ordre des médecins, nous avons procédé à la fermeture de plusieurs facultés de médecine. Pour cette question de faculté de médecine, l'état des lieux que nous avons fait c’est que les facultés de médecine qui avaient l'autorisation par le ministère de les organiser étaient au nombre de 80 dans tout le pays pour un total de 55.000 étudiants mais parmi ces 80, il y a des universités où si vous y arrivez, vous ne serez pas content de voir dans quelles conditions les médecins sont formés. Nous les avons fermées, les dispositions ont été prises pour que les étudiants ne soient pas pénalisés par cette mesure. Les étudiants de la classe montante vont devoir être pris en charge par un plan que nous avons déjà élaboré et ils vont être reconduits dans les établissements qui forment en médecine », a indiqué Muhindo Nzangi au cours d’un briefing à la presse organisé par le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya.
Il insiste sur les conditions de recrutement dans la filière de médecine « la sélection va être rigoureuse pour entrer à la faculté de médecine ».
Le ministre de l’ESU a rejeté les allégations selon lesquelles il aurait plus sanctionné les universités de l'ouest du pays contrairement à l’est d’où il est originaire.
« Le travail qui a été fait, c'est un travail objectif, le Président du conseil de l'ordre des médecins n'est pas de l'Est. Les données sont objectives, qui va contester la qualité de formation de l'université protestante de Bukavu qui a comme hôpital ou clinique universitaire l'hôpital de Panzi. Ce n'est pas parce que c'est à l'Est que ça devrait être fermé. Les universités retenues sont celles qui ont rempli des conditions de formation telles que fixées par la loi, et même la donne sur Est et Ouest est fausse. Pour le grand Katanga, province de l'Est c'est seulement l'université de Lubumbashi qui est retenue, la grande Orientale il n'y a que l'université de Kisangani qui est retenue, il y a l'université de Mbandaka, l'université officielle de Mbuji Mayi, l'université Kongo, l'université de Kikwit, l'Unikin, si on entre dans un débat subjectif ce n'est pas bien, c'est la qualité de formation qui compte ça n'a rien voir avec les statistiques Est et Ouest », s'est-il défendu.
La fermeture des facultés de médecine dans plusieurs universités non viables a causé des remous. Certains responsables de ces institutions ont même saisi plusieurs instances à Kinshasa afin d’exprimer leurs préoccupations. Cette décision de Muhindo Nzangi a été annoncée à l'issue des travaux des états généraux de l'ESU tenus à Lubumbashi.
Clément Muamba