Du point de vue politique, depuis le début de l’ère Tshisekedien, les asymétries dans la perception des idéaux du président de la république ont été très plaisant dans un cadre populiste. Incontestablement, le traitement préférentiel de ses prises de décisions politiques vide d’innovation est dû à l’appétit de ses fervents partisans et aux sensibilités acoustiques non linguistiques tribalo-ethniques.
Tandis qu’en terme de la politique économie et sociale, le poids et les orientations des actions du chef de l’état sont des mauvaises caractérisations des aspirations congolaises. Surtout qu’il y a peu de soutien empirique pour la sélectivité de l’application au slogan « le peuple d’abord ». L’adoption de la version proéminente des arguments du président justifiant toutes les bavures financières à tous les niveaux des institutions de l’état qui est le maintien d’une stabilité politique démontre que l'élite congolaise de tous les côtés traitent les informations avec plus des émotions primitives que de sens commun.
Le contraste frappant est visible dans la pièce maîtresse des exposés du président Tshisekedi sur le développement économique et le moment estimé propice pour son atterrissage à Goma par rapport aux besoins réels des Congolais. Ceci est évidemment clair et net pour les âmes qui possèdent des propriétés non partisanes spécifiques. Il est dangereux de ne pas analyser et aligner correctement les programmes politiques sur la dichotomie des aspirations économiques et sociales nationales. En négligeant ou si pas boudant de le faire, le président et son équipe se sont encore une fois égarés.
Tous les acteurs politiques congolais doivent être urgemment informés de quels concepts économiques et sociaux ont été mis en œuvre et ont échoué dans le passé pour mieux façonner la nature d'un discours et / ou d'un signal d'action. Le manque de spendeur de l'équipe des présidents dans leur dissection des défis nationaux et mondiaux ou leur compréhension du passé a été pleinement mis en évidence dans le dernier discours virtuel à l'Assemblée des Nations Unies. Quelqu'un doit expliquer au président en termes limités que l'allégement de la dette n'a aucun lien avec la réduction de la pauvreté ou la facilitation de la croissance économique.
Le président Tshisekedi devrait savoir que le concept de la suppression de la dette des pays pauvres s'est depuis longtemps avérée sans pertinence pour leur développement économique et social après l’échec de l'initiative pour les soi-disant pays pauvres très endettés (PPTE) lancée par le FMI et la Banque mondiale à la fin des années 90. D'une part aussi, ce n'est pas comme si la RDC ou le Sénégal disposaient d'une colline de liquidités prête à rembourser leur dette ; s'ils sont pardonnés, ils peuvent l'utiliser pour des programmes sociaux. En outre, les pays les plus développés sont les plus endettés tel que les États-Unis dont la dette est d'environ 26,73 billions de dollars, la Chine est de 5,48 billions de dollars et l'Allemagne est de 2,3 billions de dollars. Tandis que les pays trop pauvres sont parmi ceux dont la dette nationale est la moins élevée tel que la dette du Burundi est d'un peu plus d'un milliard de dollars, le Niger de 4 milliards de dollars et le Nicaragua de 4 milliards de dollars. Contrairement a ce que croit le Président Tshisekedi, ceci démontre que les pays pauvres ont besoin d'accéder à plus de crédit ou de trouver comment créer une dette énorme afin de briser leur marasme économique, comme le font les pays développés.
Que ce soit clair pour tout le monde ici, solliciter de l'aide pour neutraliser des groupes armés dans l'Est de la RDC signifie franchement demander de l'aide pour mettre fin à la vie d'autres Congolais dont la plupart sont pauvres et jeunes. En plus de ma conviction impénitente que l'État ne devrait pas utiliser l'armé pour tuer d'autres Congolais, il aurait dû être évident il y a longtemps que les armes et les généraux n'apporteront pas la paix à l'est mais que l'argent le ferait. La poursuite par le président de l’imposition à l’Est de la RDC a jusqu'à présent été erratique et séditieux, coûteuse en victimes civiles et endommageant les fibres économiques et sociales de notre nation.
Les milliards de dollars dépensés par l'ONU au fil des ans pour occuper vaguement l'Est auraient transformé des endroits comme Beni, Bunia ou Rutshuru en une méga métropole moderne. De ce fait, le président n'aurait pas dû demander plus de puissance de feu. Au lieu de cela, il aurait dû implorer de mettre la main sur l'artillerie financière lourde moderne non pas seulement pour l’Est mais assez pour guérir les congolais des émotions primitives tels que le tribalisme et le gangstérisme qui sont exacerbées par le manque de perspective pour les jeunes âmes à travers la RDC d'un avenir décent sans effusion de sang.
On pourrait bien croire que la malédiction de la RDC est que si la police peut péniblement aspirer assurer la sécurité sur tout le territoire de ce sous-continent, les politiciens congolais n’ambitionnent plus de prétendre d’essayer de mener de réformes sociales et économiques à la même hauteur des défis de la nation et encore moins du continent africain. C'est plutôt l'incapacité de notre nation à se concentrer sur le vrai problème. Le chef de l'Etat a atterri à Goma en César guidé par des arrogants hypocrites et ovationné par des hypocrites arrogants tout en passant en revue de calicots de bouffons et de chenapans de tout espèce or provenance qui veulent accéder ou garder l'accès aux trésors publics. Une démonstration de force vaine dans un coin de la république qu’il ne peut jusque-là déclarer en meilleur posture sécuritaire, économique ou sociale qu’il a trouvé. Pendant ce temps, une jeune mère a été kidnappée au parage, laissant derrière elle un bébé que personne ne sait où emmener ni qui devrait s'en soucier.
Jo M. Sekimonyo