C’est une salve d’applaudissements que la détention provisoire du directeur de cabinet du président de la République, Vital Kamerhe, a soulevé notamment dans les organisations de la société civile.
ODEP, LICOCO, LUCHA, tout le monde salue cette action de la Justice qui n’a jamais touché un ci-haut responsable politique depuis quasiment tout le règne de Joseph Kabila Kabange (26 janvier 2001-24 janvier 2019). Ce, malgré toutes les dénonciations qu’il y a eu sur des présumés détournements des deniers publics et des faits de corruption.
C’est dans ce contexte que la LUCHA réclame à la Justice de ne pas s’arrêter au cas Kamerhe mais de fouiner aussi tous les autres dossiers de détournement et de corruption présumés depuis le régime (photo)de Joseph Kabila.
« Le peuple Congolais en jugera à la manière dont cette affaire sera ou non menée à terme, mais aussi à la manière dont la Justice s’appliquera à véritablement « fouiner » dans tous les autres dossiers de corruption et de détournement présumés en attente depuis les années Kabila à ces jours », écrit la LUCHA dans son communiqué de réaction dur le placement en détention provisoire de Vital Kamerhe.
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Dans ce communiqué, la LUCHA a demandé notamment la « suspension ou la révocation immédiate » du directeur de cabinet du président de la République pour permettre « un processus judiciaire serein ».
« Avec les poursuites pénales et le placement en détention provisoire de Vital Kamerhe, la Justice Congolaise s’approche enfin du centre décisionnel, responsable du coulage des millions de dollar du trésor public depuis l’accession de Félix Tshisekedi à la présidence de la république, y compris dans le cadre du programme dit des « 100 jours ». Afin d’assurer un processus judiciaire serein, sa suspension ou sa révocation immédiate s’impose », écrit la LUCHA dans son communiqué de presse de ce jeudi 9 avril.
Ce mouvement citoyen réclame que « cette procédure ne doit souffrir d’aucune ingérence politique, ni dans un sens, ni dans un autre ». « Elle doit se poursuivre et permettre d’établir toutes les responsabilités. Cette affaire a valeur de test pour le président Félix Tshisekedi, qui a souvent clamé vouloir promouvoir un Etat de droit où nul n »est au-dessus de la loi, même pas lui-même », note la LUCHA.
DESKECO