La capitale de la République démocratique du Congo a abrité, du 9 au 10 mars à Kimpinski Hôtel Fleuve Congo By Blazon, un atelier des discussions entre le gouvernement Congolais, à travers son ministère des ressources hydrauliques et électricité, les experts de la Banque africaine de développement, l’Agence de développement du Projet Inga, ainsi que les entreprises concernées dans la réalisation du Projet Inga 3.
L’objectif principal de ces assises de Kinshasa, après celles d’Abidjan en décembre 2019 et janvier 2020 et celle de Johannesburg en novembre 2019, était de trouver de mécanisme de relance effective du Projet Inga 3.
A l’issue des discussions de Kinshasa, le ministre des ressources hydrauliques et Électricité, Eustache Muhanzi Mubembe, a noté les avancées suivantes dans la mise en œuvre de ce projet.
- En ce qui concerne l’Accord et le plan de réalisation du financement des études complémentaires, « le principe de financer ces études demeure acquis ». Toutefois, une approche plus méthodique sera adoptée pour « réduire le coût et les délais associés ». Il s’agira, a précisé le ministre des ressources Hydrauliques, de : « Faire le point de l’existant, entamer des études pertinentes pour le reste du dialogue ; Prioriser les études complémentaires : études de la demande, Plan de développement du réseau national, Communication, Etudes environnementales et sociales (liées au design technique) ».
- Concernant le protocole révisé incluant tous les développeurs, la BAD a accusé réception de la copie de l’accord de développement exclusif. Elle émettra ses considérations sur base des questions soulevées par la RDC.
- Le Plan d’assistance de la BAD a été révisé et l’équipe conjointe de pilotage a été précisée. Ici, la BAD a réitéré sa disponibilité à accompagner la RDC dans le processus du développement du projet Inga, et dès à présent, elle relance le processus de mise à disposition des ressources notamment l’assistance juridique, financière et technique d’ici fin septembre 2020, a indiqué le ministre Eustache Muhanzi.
- Quant au chronogramme des grandes étapes du développement du projet, « tout en s’engageant à clarifier au plus tard mars l’accord de développement exclusif et le mandat du conseiller stratégique accompagnant la RDC dans le développement du projet, la relance du processus de sélection d’un développeur pourrait se concrétiser par la signature d’un contrat de concession dans le délai les plus brefs », a souligné le ministre des ressources hydrauliques et Electricité faisant la synthèse des avancées. Ainsi, il a été précisé que la puissance de référence est de 22 000 MW (haute chute), les études complémentaires de préfaisabilité seront reprogrammées, la demande du marché reste à confirmer, le processus inclusif sera privilégié.
Amédée Mwarabu
