Le Ministre des Finances de la RDC, M. SELE YALAHULI, l’Ambassadeur de France en RDC, M. François PUJOLAS et le Directeur de l’Agence française de développement (AFD) en RDC, M. Didier GREBERT, ont signé le 27 novembre dernier en présence du Ministre de l’Agriculture, M. Jean Joseph KASONGA MUKUTA, une convention de projet portant sur le développement de l’agriculture en zone de savanes et de forêts dégradées, note un communiqué de l'ambassade de France.
Ce projet d’un montant de 15 millions USD est financé par le Fonds national REDD + (FONAREDD), sur les ressources qui lui ont été déléguées par l’Initiative pour la forêt en Afrique centrale (CAFI).
Parmi les provinces retenues par l'agence française de développement pour sa mise en œuvre, il y a laTshopo et le Kwilu. Pendant quatre ans, ce projet permettra la stabilisation du couvert forestier dans les zones de forêts dégradées et de savanes.
A l’occasion de la signature de la convention de projet, le 27 novembre l’Ambassadeur de France en RDC, M. François PUJOLAS, a souligné qu’ « en développant les exploitations et PME agricoles et en consolidant les économies locales à travers l’établissement de chaînes de valeurs durables, le projet doit permettre de passer d’une agriculture faiblement productive et peu rémunératrice à une agriculture plus durable et à plus haute valeur ajoutée ». La progression des fronts pionniers de déforestation sera ainsi limitée, tout en préservant la place des agriculteurs familiaux au sein des milieux ruraux.
L’Ambassadeur de France en RDC a par ailleurs tenu à rappeler que par cet engagement, la France mettait l’expertise de l’AFD au service de la RDC et concrétisait ainsi l’Alliance pour la préservation des forêts tropicales annoncée par le Président MACRON le 23 septembre dernier à New York et qui bénéficie d’ores et déjà du soutien du Président TSHISEKEDI.
Notons que la République démocratique du Congo abrite le plus grand bassin forestier d’Afrique, et le second au monde. Ses forêts couvrent 153 millions d’hectares de superficie soit près de 65% de son territoire. Or, depuis 2018, selon Global Forest Watch de l’Université de Maryland, la RDC se place au deuxième rang mondial en termes de pertes de forêt primaire.
Pour préserver cette ressource forestière, la République démocratique du Congo s’est engagée depuis 2009 dans une démarche de réduction de la déforestation ou REDD+, avec notamment la création du FONAREDD. En 2016, la signature d’une Lettre d’Intention avec l’Initiative pour la Forêt en Afrique Centrale (CAFI) a permis de confirmer cet engagement en faveur de la forêt et de doter le plan d’investissement de la stratégie REDD+ de la RDC de moyens financiers à hauteur de 190 millions de dollars.
L’agriculture itinérante sur brûlis a été identifiée comme le premier moteur de la déforestation en République démocratique du Congo et la lettre d’intention signée avec le CAFI place le secteur agricole au cœur des priorités de développement du pays. Forte d’une expérience de près de 60 ans dans le domaine de la gestion forestière notamment en Afrique centrale, l’Agence française de développement a été choisie à l’issue d’un appel à manifestation d’intérêt du FONAREDD pour mettre en œuvre un projet de mise en valeur durable de l’agriculture en zone de savanes et de forêts dégradées.
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