Le directeur du Parc Marin des Mangroves plaide pour lexploitation du gaz de Muanda à des fins commerciales pour permettre de protéger cette aire protégé. Dans une interview exclusive accordée à DESKECO.COM à lembouchure du Fleuve Congo, Marcel Collet a affirmé que « si le parc marin de Mangrove est touché par lexploitation anarchique, cest toute la ville de Muanda qui risque de disparaître ».
Selon le directeur du parc marin des mangroves, les arbres de cette aire protégée et ses racines exceptionnelles constituent une éponge anti-pollution qui digère des déchets et permettent dassainir leau. Ils sont également, daprès lui, une véritable pépinière pour toutes les réserves halieutiques du littoral de locéan Atlantique et un milieu où les poissons se reproduisent. Marcel Collet estime que le parc marin de mangroves est actuellement menacé par les activités humaines et si rien nest fait, il pourrait disparaître dans un futur proche.
«Ce que nous pouvons également dire de la mangrove, cest quelle attire la population puisque cest un bois qui produit de la braise de très bonne qualité. Ce bois a un indice calorifuge cinq fois supérieur au bois issu des forêts tropicales. Et donc de ce fait, nous avons une grande pression de la population de Muanda et même de la ville de Boma sur cette mangrove. Cest ainsi que nous encourageons fortement le gouvernement à faire en sorte que le gaz du littoral soit exploité au profit de la population afin de mettre fin à la pression sur cette forêt des mangroves. Cest une alternative à lutilisation du braise en RDC », a dit Marcel Collet.
Willy Akonda Lomanga (@WLomanga) 4 juin 2018
La population urbaine de Muanda et de Boma qui connaît une croissance recourt au parc marin de mangroves pour la coupe de bois à cause du déficit en électricité dans ces deux villes. Doù le plaidoyer de M. Collet en faveur de lexploitation du gaz pour pallier au déficit de lénergie électrique.
Selon les statistiques du projet Makala financé par lunion européenne, le bois est la principale source dénergie pour 90% de la population urbaine et une partie des industries de la République Démocratique du Congo.
La province du Kongo centrale a été grandement vidée de ses forêts, pour alimenter la ville de Kinshasa en bois de chauffe ou en braise.
Le parc marin des mangroves a une superficie de 76 000 hectares dont 25 000 hectares de forêt de mangroves, 12 000 hectares docéan et de plage et 42 hectares 39 000 hectares de savane.
Willy Akonda Lomanga / Desk Eco