Labbé André Masinganga, 1er secrétaire général adjoint de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), pense que le manque délections directes dans les Entités territoriales décentralisées (ETD) est lune de cause de la corruption. Il la dit ce vendredi 9 aout 2019 lors de la présentation des résultats de la pétition par lépiscopat et léglise du christ au Congo (ECC) pour lorganisation délections locales.
« Le système de nomination dans les ETD est à la base du clientélisme, du népotisme et de la corruption qui privent les populations des services sociaux dont elles ont besoin pour leur développement », a-t-il dit.
Pour ladjoint dabbé Nshole, les personnes nommées rendent compte à ceux qui les ont nommées et non à la population.
« Ce système perpétue la pauvreté, étant donné que les revenus des taxes et impôts enrichissent davantage les dirigeants et ce, de manière scandaleuse, alors que la population manque cruellement laccès aux biens et services essentiels », a-t-il renchéri.
Pour illustrer sa thèse, abbé André Masinganga a donné lexemple de linsalubrité de lenvironnement alors que des taxes sont payées.
« Linsalubrité, la vente des produits alimentaires à même le sol et le non entretien des routes alors que les taxes sont régulièrement perçues auprès des vendeurs dans les marchés et des automobilistes, démontrent à suffisance les méfaits du système des nominations des dirigeants des ETD », a-t-il soutenu.
Le premier secrétaire général adjoint de la CENCO soutient donc que les élections locales pourront constituer un levier damélioration de la gouvernance locale « sans laquelle, la pauvreté ne cessera daugmenter ».
La pétition des confessions religieuses pour la tenue des élections locales en République démocratique du Congo a recueilli plus de 2 millions de signatures, deux mois après lancement de la campagne le 28 mai dernier, à linitiative conjointe de lEglise du Christ au Congo (ECC) et la CENCO.
Lepetit Baende