Une ligne de crédit de lordre de 6 658 817 270 Francs congolais, soit environ 8,9 millions USD, est prévue dans le budget 2019 pour notamment une « prise des participations » de lEtat congolais dans deux entreprises à savoir la Cimenterie de Lukala (CILU), implantée dans la province du Kongo Central, et lancienne Sucrerie de Kiliba actuellement appelée Sucrerie du Kivu, dans le Sud-Kivu.
Cette prise de participation du gouvernement congolais notamment à la Sucrerie du Kivu marque son retour dans ce projet public-privé abandonné depuis plus de 20 ans.
La Sucrerie de Kiliba a été créée en 1956 par le Baron Kronacker, un sujet belge. Avec un domaine étendu sur 7618 hectares dont la majeure partie est marécageuse, la Sucrerie du Kivu avait atteint un record de 21 000 tonnes de sucre par saison (annuelle). Pendant les autres années, sa production variait entre 15 000 et 19 000 tonnes. Par la suite, à cause dun management défaillant, la production a commencé à chuter jusquà atteindre 900 tonnes en 1996, lannée à laquelle la société a dû arrêter ses activités.
LEtat Congolais, à travers le ministère de lAgriculture, va tenter de relancer la société en 2009 en finançant la préparation de la pépinière de 200 hectares tout en faisant appel à ses 2 co-actionnaires, KOTECHA et SUCRAF, qui navaient pas répondu favorablement à plusieurs appels de fonds pour la relance. Cest ainsi, quau bout dun processus de liquidation de lentreprise que « SUPER GROUP OF COMPANIES », un grand groupe tanzanien spécialisé dans le domaine du sucre, va gagner le marché.
Après une première tentative de relance entre 2012-2013, la société connaîtra des difficultés à cause dune mauvaise application du partenariat public-privé signé avec le groupe tanzanien.
Depuis 2017, SUPER GROUP OF COMPANIES, relance le processus de réhabilitation de la Sucrerie du Kivu par ses fonds propres. Dans son agenda, les travaux de mise en place dune nouvelle pépinière de 350 hectares des cannes à sucre importées à partir de « Kagera Sugar », en Tanzanie, ont débuté. Cette pépinière devrait servir à lextension de la culture de canne sur 3 500 hectares.
Amédée MK