Programme à caractère multisectoriel du gouvernement congolais, mis sous encrage institutionnel de lAdministration du Développement rural, exécuté dans plus ou moins 13 nouvelles provinces de la Rdc, et financé à hauteur de 79.171.000,00 dollars américains par la Banque africaine de développement (BAD) depuis 2012 pour une durée initiale de 5 ans prorogée à 7 ans, le PADIR (Projet dappui au développement des infrastructures rurales) fermera définitivement ses portes le 31 décembre 2019.
Le projet se trouve déjà donc dans son tout dernier trimestre de réalisation. Cest ainsi quil sest tenu, le jeudi 19 septembre 2019 à Kinshasa, latelier du comité de pilotage de clôture du projet. Occasion pour le coordonnateur national du PADIR, M. Bonaventure Mbuka, de présenter aux membres du comité de pilotage (secrétaires généraux de 12 ministères sectoriels), son bilan-programme de clôture du projet.
Ainsi, a-t-il indiqué dans son bilan-programme quà la fin de ce trimestre en cours, le PADIR a mobilisé des ressources de lordre de 2.569.034,70 dollars américains, soit un taux dexécution budgétaire de lordre de 21,7 % du budget total alloué pour le Plan de travail et budget annuel de clôture de 2019 (qui est de 11.856.225,38 dollars américains). Il restera donc un reliquat de 9.287.190,68 dollars américains.
Les objectifs du programme de clôture du PADIR, a-t-il dit, sont entre autres de réhabiliter 1.413,10 Km de linéaires de pistes rurales, y compris les ouvrages d'art, dans les cinq ex-antennes du projet entretenus dune façon permanente ; réhabiliter et achever tous les travaux contractuels non achevés dans les délais de prorogation par antenne avant la fin du mois doctobre 2019 ; sassurer de la remise de tous les équipements préalablement identifiés aux bénéficiaires contractuels avant fin du mois de novembre 2019 ; et renforcer les capacités des bénéficiaires cibles pour assurer la durabilité, lappropriation et la pérennité de tous les investissements consentis pour la mise en uvre de ce projet de développement par la formation en gestion pour les bénéficiaires.
En conclusion, il estime que létat davancement global du PADIR à sa clôture fait montre dune évolution prometteuse en particulier en termes de réalisations physiques compte tenu du nombre élevé de marchés de travaux conclus et de leur état dexécution à lachèvement.
Toutes ces réalisations, a-t-il indiqué, ont apporté une grande satisfaction tant aux populations cibles quaux autorités politico-administratives de lensemble de la Zone dintervention du PADIR. Ces réalisations ont permis dintensifier les échanges commerciaux, les mouvements des personnes et des biens, la promotion daccès à leau potable de la population, la réduction des pertes post-culturales, lamélioration des revenus et le désenclavement des populations cibles.
« Nous avons été dans les ouvrages. Cest pour dire que nous avons été dans les constructions des marchés, des entrepôts, routes pratiquement de desserte agricole avec tous les dépendants (passages sous-route, ponts, murs de soutènement, etc.), des quais dembarquement Nous avons été dans le captage et laménagement des sources deau potable, dans le forage, dans les adductions (tant par forage que par captage), et tout cela, dans un groupe dinfrastructures communautaires. Nous avons été dans les bâtiments où nous avons construit et réhabilité des écoles techniques, des ateliers, des maisons de transformation des produits agricoles, des centres de réinsertion. Pour nous, dans la réalisation physique, nous avons déjà atteint 98 % du projet, il nous reste quelques couacs par rapport à leau. Cest parce que la République na pas encore un matériel très performant de sondage. Et nous avons discuté avec la banque (BAD) qui est daccord pour que nous puissions acquérir ce matériel ne fus quun modèle. Lacquisition est en cours, nous avons signé le contrat », a-t-il déclaré dans une interview accordée à la presse.
Pour un dispositif damélioration du cadre institutionnel des projets à venir
Signalons que les travaux de cette dernière réunion du comité de pilotage du PADIR conduits par le secrétaire général au Développement rural, lIr Georges Koshi Gimeya, qui a circonscrit le cadre de cette activité en sa qualité de président de ce comité de pilotage, ont été lancés par le Ministre du Développement rural, M. Guy Mikulu Pombo.
Ce dernier, dans son mot douverture, a recommandé la mise sur pied dun dispositif actif de suivi des travaux en cours et dacquisition des équipements et matériels divers prévus dans le cadre dun appui pour le renforcement des capacités des associations dartisans et de centres professionnels de formation, au terme de 7 ans dexistence sur terrain, afin de sassurer de latteinte des objectifs assignés au projet.
« Au regard de la mission assignée au PADIR, ce projet sinscrit pleinement dans le cadre de la stratégie sectorielle aussi bien du Gouvernement de la Rd Congo que de la Banque africaine de développement (BAD) et ce, dans le domaine de lagriculture et du développement rural. Il est en parfaite harmonie avec les objectifs du millénaire pour le développement. Certes, tout au long de son exécution, le projet a pu surmonter sur son parcours certaines difficultés rencontrées pour lesquelles le comité de pilotage devrait envisager la mise en place dun dispositif pour lamélioration du cadre institutionnel pour les projets à venir », a déclaré le ministre Guy Mikulu.
Toutefois, il est annoncé quavant la clôture du projet, il sera organisé au mois de novembre un atelier pour la consolidation des réalisations du projet PADIR. Ce qui permettra de bien orienter le prochain projet PROADER (Projet dappui au développement intégré de léconomie rurale).
A savoir, le projet PADIR poursuit comme objectif principal, lamélioration de la sécurité alimentaire et la réduction de la pauvreté de la population congolaise à travers la réhabilitation des infrastructures rurales. Les trois cibles du projet sont : le désenclavement des bassins de production agricole et halieutique ; les infrastructures de commercialisation renforcée ; et les infrastructures communautaires de base.
Le PADIR intervient dans la partie sud de la Rdc, notamment dans la province du Kongo-central et dans les anciennes provinces du Bandundu, Kasaï-Occidental, Kasaï- Oriental et Katanga (éclatées aujourdhui en treize nouvelles provinces).
Lepetit Baende