La modernisation du port de Pointe-Noire réduit le temps de transits à destination du Cabinda et de la RDC (témoignage)

PAR Deskeco - 06 aoû 2019 09:57, Dans Actualités

Depuis son démarrage en 2009, Congo Terminal a consacré plus de 360 millions d'Euros d’investissements essentiellement destinés à la reconstruction et l’extension des quais, l’aménagement des aires de stockage à conteneurs, ainsi qu’à l’acquisition d’ équipements  ultramodernes de manutention et d’outils informatiques de dernière génération, apprend-t-on du confrère Roch Bouka, journaliste au Congo-Brazzaville.

« Grâce à l’ensemble de ces travaux de réhabilitation et de modernisation réalisés sur les dix premières années de la concession, le Port autonome de Pointe-Noire (PAPN) a pu accéder au rang des plates-formes de transit et de transbordement parmi les plus performantes de la côte ouest du continent africain. Avec l’amélioration et le renforcement continu de la compétitivité du terminal, le Port de Pointe-Noire est dorénavant devenu une des destinations privilégiées par les plus grands armateurs mondiaux, confirmant ainsi l’extraordinaire attractivité et notoriété acquises par port et la société Congo Terminal, filiale de Bolloré Ports », commente-t-il.

Dans ses explications, il souligne que deux ans à peine après la mise en concession, le PAPN accueillait pour la première fois le 29 août 2011, un navire de type Wafmax.  Il s’agissait du Maersk Chennai, un porte?conteneurs de 249 mètres de long sur 37 mètres de large, avec un tirant d’eau de ?13,5 mètres. Depuis lors, la taille des navires escalant à Pointe Noire n’a jamais cessé d’augmenter, tandis que le port est dorénavant en mesure de recevoir des navires dont la capacité de transport peut atteindre 16.000 conteneurs.

Le trafic conteneurisé du Port autonome de Pointe-Noire connaît une croissance continue depuis 2009. Le terminal a ainsi, et pour la première fois en 2018, dépassé le seuil des 70.000 conteneurs traités sur un mois et a une nouvelle fois battu ce précédent record en mai 2019 avec la manutention de plus de 82.000 conteneurs à la veille de célébrer le 10ème Anniversaire du démarrage des opérations au terminal.

 

De 180.515 conteneurs en 2009 lors de la mise de concession, le PAPN a dépassé les 738.000 conteneurs manutentionnés en 2018, tandis que sur la même période, le délai moyen de mise à disposition des conteneurs aux importateurs était réduit de 4 semaines à moins 2 semaines aujourd’hui avec l’objectif d’atteindre un délai inférieur à 10 jours sur la prochaine décennie. Le temps moyen de séjour à quai des plus gros navires est également passé de 3 jours à moins de 24 heures ; ce qui a permis de réduire les coûts opérationnels de 50 % en éradiquant de surcroît les attentes sur rade des navires porte-conteneurs.

« La qualité et l’importance des investissements réalisés et les progrès spectaculaires accomplis par Congo Terminal depuis 10 ans permettent aujourd’hui au Port de Pointe Noire de confirmer son rôle de porte océane de la sous-région et de principal hub d’Afrique centrale, au service des armateurs avec près de 75% de  l’activité du terminal consacrée au transbordement. L’amélioration de la desserte terrestre grâce aux synergies développées entre toutes les administrations et parties prenantes au travers de conventions sur le développement des corridors et du BLD dans le cadre de la facilitation du passage portuaire , grâce aussi aux  nouvelles constructions et aux réhabilitations intervenues sur les réseaux routiers et ferroviaires qui ont pu s’appuyer sur la modernisation du port ont largement contribué à réduire les transit times à destination du Cabinda (moins de 24h) de la RD Congo (Kinshasa) à moins d’une semaine, favorisant ainsi la restauration de la vocation de pays de transit du Congo », a témoigné le journaliste Roch Bouka.

Création d’emplois et diverses qualifications

Selon les mêmes explications du confrère, Congo Terminal qui emploie 870 salariés permanents et qui embauche très régulièrement un peu plus de 300 travailleurs journaliers, auxquels s’ajoutent trois à quatre cents emplois induits à la sous-traitance, est devenu en moins de 10 ans, l’un des plus gros contributeurs au marché de l’emploi sur la ville de Pointe Noire.

« De très nombreux jeunes congolais ont pu être formés à différents métiers de la manutention portuaire et des terminaux qui n’existaient jusqu’alors pas au Congo, dans des postes la plupart du temps très qualifiés comme ceux d’opérateurs de portiques de quais (STS) et de parcs (RTG), parmi lesquels on dénombre 9 femmes qui sont devenues les toutes premières opératrices du Congo et de l’Afrique centrale », ajoute-t-il. Et d’affirmer que la sécurité et la sûreté des installations sont également au cœur des préoccupations Congo Terminal qui a obtenu quasi simultanément trois certifications sur la même année 2017.

Tout d’abord la norme ISO 9001/2015 certifiant la qualité du service pour les opérations de chargement et de déchargement des navires, le stockage et la livraison des conteneurs. L’obtention ensuite de la certification Pedestrian free yard (Un terminal sans piétons) avec un score de 99% et qui impose à l’ensemble des travailleurs et visiteurs du terminal d’évoluer et exercer leurs activités dans des zones strictement contrôlées et sécurisées afin d’éviter d’exposer inutilement les agents aux risques d’éventuels accidents.  Et enfin le renouvellement du certificat de conformité des installations au code ISPS. (Code international pour la sécurité des navires et des installations portuaires) délivrée par le Ministère des transports et de la marine marchande.

« Toutes ces certifications confirment et participent à démontrer à l’ensemble des usagers du terminal et du port, au premier rang desquels les armateurs, la permanence des garanties de sécurité qui sont offertes aux personnes, aux biens et aux navires lors de leur passage et durant les opérations au port de Pointe-Noire ainsi que tous les efforts et l’attention qui sont consacrés par l’ensemble des équipes de Congo terminal à l’amélioration continue de sa qualité de services », conclut-il.

Lepetit Baende

 

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