Guy Matondo, ministre provincial de Kinshasa en charge de finances du gouvernement sortant, a été interpellé le jeudi 2 mai 2019 à lassemblée provinciale sur quatre points majeurs de la gestion des recettes notamment sur les arriérés des salaires des ministres provinciaux, des membres de leurs cabinets, des fonctionnaires de lAssemblée provinciale de Kinshasa ainsi que ceux rattachés à ladministration de la ville.
Dans son discours devant les députés provinciaux de Kinshasa, le ministre des Finances accuse le gouvernement central de navoir pas respecté les règles établies en matière de rétrocession de 40% telle définie par la constitution pour rendre effective la décentralisation.
« En rapport avec les arriérés et primes, selon lesprit et la politique de la décentralisation en République Démocratique du Congo, la rémunération des personnes politiques devrait être faite à la tranche dite fonctionnement de la rétrocession sur les recettes à caractère nationale. Le fait que la source principale cause un déséquilibre entre les ressources et les emplois des institutions des provinces, la focalisation sur les ressources propres ne pouvaient que produire les résultats auxquels nous sommes arrivés : l'accumulation des arriérés de salaires et primes. Le gouvernement provincial devait se trouver les voies et moyens de contourner cette difficulté et essayer de répondre à ses obligations vis-à-vis du personnel quil emploie.Doù lidée de responsabiliser chaque ministre provincial pour lencadrement des opérations dassiette relevant de son secteur. En effet, les recettes perçues étaient affectées en partie au fonctionnement de la ville et en moitié à la rémunération des membres des cabinets et des primes de services dassiette. Cette décision a produit des résultats mitigés dépendant dun ministère à un autre. », a expliqué Guy Matondo.
Les fonctionnaires de différents services du gouvernement provincial sortant continuent à manifester dans les rues de Kinshasa depuis le début de lannée pour réclamer les arriérés des salaires évalués entre 25 et 36 mois.
Le ministre est également attendu ce lundi 6 mai 2019 à lhémicycle provincial de Kinshasa pour répondre aux questions posées par les députés.
Auguy Mudiayi