En novembre 2017, le Parlement congolais adoptait en procédure durgence, le projet de loi autorisant la ratification par la RDC de lAccord de Paris en vertu de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), signé à New-York le 22 avril 2016. Ce texte de loi a été par la suite promulgué par le Président de la République. En ratifiant l« Accord de Paris » sur le climat, la Rdc devrait donc se mettre en ordre de bataille par rapport à cette crise planétaire du climat et à laction climatique.
L« Accord de Paris en vertu de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques », dit « Accord de Paris sur le changement climatique (2015 2020) » a été consensuellement adopté lors de la 21ème Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, tenue du 30 novembre au 12 décembre 2015 à Paris en France, par les Etats parties.
Des spécialistes indiquent que cet accord international marque une nouvelle étape dans le combat mondial pour limiter les émissions des gaz à effet de serres. Il vise à renforcer la riposte mondiale à la menace des changements climatiques, dans le contexte du développement durable et de lutte contre la pauvreté.
Il a été ratifié par 170 Chefs dEtat et de gouvernement du monde, le vendredi 22 avril 2016 à New-York (USA). La Rdc a été lun des premiers pays signataires, par lex Président de la République Joseph Kabila.
En effet, les pays signataires sont contraints de respecter les engagements pris en signant l« Accord de Paris » quaprès la ratification dudit traité par leurs organes législatifs. Voilà pourquoi, en novembre 2017, les deux Chambres du Parlement de la Rdc avaient adopté, le projet de loi autorisant cette ratification. Cétait dailleurs en procédure durgence.
C'est le ministre de lEnvironnement, Conservation de la nature et développement durable, M. Ami Ambatobe, qui lavait défendu devant la représentation nationale.
A cette occasion, il a expliqué quau regard du rôle de ses écosystèmes forestiers, sa biodiversité, ses ressources hydrauliques et agricoles jouent pour les efforts de croissance, de lutte contre la pauvreté et de réduction des gaz à effet de serre, la République démocratique du Congo a soumis sa contribution nationale prévue déterminée au titre de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), et devient donc éligible aux ressources financières fournies aux pays en développement dans le cadre de la mise en uvre de l« Accord de Paris ».
Ce, en vue de renforcer lapplication de ses politiques, stratégies, règlements, plans daction et mesures de lutte contre les changements climatiques, tant en matière datténuation que dadaptation, de façon à contribuer à la réalisation de lobjet de lAccord.
En autorisant la ratification de l« Accord de Paris », a renchéri le ministre, la République démocratique du Congo a traduit sa ferme détermination à accélérer son entrée en vigueur et à contribuer à la riposte internationale pour la réduction des émissions mondiales de gaz à effet de serre.
Ainsi avait-il déclaré que : « Ladoption de cette loi va particulièrement contribuer au processus qui vise la finalisation des règles et procédures pour opérationnaliser cet important accord sur les effets des changements climatiques à léchelle globale, mais également, à renforcer les capacités de notre pays à accéder aux financements climatiques et ainsi placer la question du développement durable au cur de laction du Gouvernement de la République démocratique du Congo
Ladoption de cette loi portant ratification de cet instrument constituera un signal fort et permettra ainsi de réaffirmer le leadership de la République démocratique du Congo à leffort collectif international, à la fois réaliste et ambitieuse de conservation de la nature, en général, et de préservation de notre important massif forestier, poumon de lhumanité ».
Après adoption au Parlement et sa promulgation, ce texte de loi devrait permettre au pays de se mettre en ordre par rapport au combat mondial contre les changements climatiques.
Rappel du combat mondial contre le changement climatique
Depuis des années, les pays du monde se sont engagés dans la lutte contre les changements climatiques qui secouent la planète. Et, les négociations climatiques planétaires ont eu comme enjeux de : réduire les émissions des gaz à effet de serres à moins de deux degrés Celsius (-2°C) ; faire face aux impacts, pertes et dommages ; agir sur les systèmes et les décisions ; adopter des modèles agricole et de leau ; faire le choix des infrastructures et les accords commerciaux, etc.
Ces grandes conférences internationales sur lenvironnement devraient donc répondre à deux défis du climat et de la pauvreté. Mais aussi, fixer et renforcer les engagements nationaux et sectoriels ; financer la transition énergétique et ladaptation aux impacts
Et, la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques est donc le document de base, signé par 194 pays membres des Nations Unies. Le Protocole de Kyoto, ratifié par 176 Etats du monde, adopté en 1995 et entré en vigueur en 2005, est donc le prolongement de la CCNUCC. Sa mise en uvre a eu lieu de 2008 à 2012 et la deuxième période dengagement court de 2012 à 2020.
Le protocole de Kyoto, impose donc aux pays industrialisés le primat de la responsabilité pour lutter contre le phénomène des changements climatiques. Il sest ainsi attaqué aux émissions de six gaz à effet de serre qui sont : le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4), loxyde nitreux (N2O), les hydrofluorocarbures (HFCs), les hydrocarbures per-fluorés (PFCs), lhexafluorure de soufre (SF6). On y ajoute aussi loxyde dhydrogène (H2O) et lozone (O3).
Il existe également le Protocole de Kyoto I et le Protocole de Kyoto II. Et il y a trois mécanismes de flexibilité notamment les permis démission ; la mise en uvre conjointe (MOC) ; et le mécanisme de développement propre (MDP) pour aider les pays africains à se développer.
A cela sajoutent dautres mécanismes parallèles de réduction démissions de gaz à effet de serre, dont REDD+, NAMA et Fonds vert. Lon signale par ailleurs que de tous les temps, la Chine et les Etats-Unis dAmérique se sont illustrés en deux principaux mauvais élèves du combat contre le changement climatique.
Quelques mois après la signature de l« Accord de Paris » de 2015, il sest tenu, du 07 au 18 novembre 2016 à Marrakech au Maroc, la 22ème Conférence des parties (COP22).
Lobjectif principal de la COP 22 était daccélérer laction climatique de tout Etat et non-Etat acteur. Mais aussi et surtout, de développer les règles en vue de la mise en uvre de l« Accord de Paris » sur les changements climatiques (2015 2020).
A savoir, la COP 20 tenue à Lima au Pérou a été une conférence des négociations. La COP 21 tenue à Paris en France a été celle des décisions avec dadoption de la « Déclaration de Paris » dont la Rdc était le premier pays africain à signer. Et la COP 22 cétait une conférence des actions, de la mise en uvre des décisions.
Le but principal était de développer des outils opérationnels dans le cadre du plan Paris Lima puis Paris Marrakech. La COP 22 est ainsi considérée comme une conférence des actions et la première réunion historique des parties, cadre où l« Accord de Paris » est entré en vigueur.
Vers ladaptation et latténuation
Lurgence climatique est imminente. La planète sest réchauffée à plus de 0,8 degrés Celsius. A lorigine, les énergies sales, les émissions liées à la consommation. Conséquence, ce sont les changements climatiques : phénomène daugmentation de la température moyenne des océans et de latmosphère terrestre. Ce qui entraine des impacts sur la biodiversité, la production agricole, la faim et des catastrophes naturelles...
Les changements climatiques sont donc causés par les émissions des gaz à effet de serres. Les domaines de transport, de lhabitat, la déforestation, lagriculture, la production de pétrole, le charbon, etc., sont ainsi à la base de ces émissions des gaz à effet de serres.
Leffet de serre est un phénomène naturel sans lequel la planète serait froide (-18°C). Le réchauffement de la planète entraîne le changement de climat. Pendant cette période, deux phénomènes simposent : la sécheresse et les inondations intenses.
Pour ce faire, il est conseillé ladaptation et latténuation. Cest-à-dire, limiter la vitesse daugmentation des taux des gaz à effet de serres dans latmosphère.
Lepetit Baende