RDC : Le député Lubaya réclame l’audit de toutes entreprises du portefeuille de l’Etat

PAR Deskeco - 08 avr 2019 11:56, Dans Actualités

Dans cette tribune, cet élu interpelle le président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, à « user de tous les moyens en son pouvoir pour diligenter l’audit des entreprises de l’Etat et, en attendant les conclusions des audits,  à prendre des mesures conservatoires notamment la suppression des comités de gestion manifestement défaillants et prédateurs, la mise sous surveillance particulière  des entreprises publiques et la dépolitisation de celles-ci, la désignation des hauts fonctionnaires pour veiller à la mise en œuvre des mesures conservatoires ainsi édictées ».

Pour ce député, « depuis le dialogue  inter congolais de Sun City (Ndlr : 2002-203), les entreprises publiques ont été réduites en simple butin partagé entre des politiques au détriment de l’intérêt général et au mépris des principes universels de gouvernance d’entreprise ainsi que des bonnes pratiques qui en découlent ».

« Ce modèle ruineux et défaillant, qui n’en est un du reste,  comporte plusieurs lacunes et a démontré toutes ses limites », fustige Claudel André Lubaya citant l’état actuel des entreprises du portefeuille de l’Etat comme Gécamines, MIBA, OKIMO, LAC, SNCC, RVF, RVM, OGEFREM ou encore BUKANGA LONZO, qui ont été, selon lui, « ruinées au fil des ans par des mandataires protégés par des parapluies politiques et jouissant d’une impunité absolue ».

L’élu de Kananga estime « qu’avec l’alternance que vient de connaître le pays et qui invite à un changement de mentalité et de méthodes, il est plus qu’impératif d’abandonner définitivement la  pratique nuisible de partage des entreprises publiques qui a ruiné l’économie du pays et entraîné la faillite de l’Etat ».

“Que les politiques se contentent des postes politiques et se désengagent de la gouvernance des entreprises. C’est une des voies pour mettre fin à la corruption la gabegie et l’impunité qui ont retardé le pays. Plus que jamais, les entreprises de l’Etat doivent cesser d’être perçues et gérées comme des biens gagnés à la loterie et interdits de tout regard extérieur », martèle cet acteur politique qui a affiché son soutien à Félix Tshisekedi.

“Censées à l’origine accompagner le développement économique du pays, les entreprises publiques considérées comme unités de production appartenant à l’Etat, souffrent désormais de défaillances considérables qui les rendent sources de pertes et de fragilité pour le budget de l’Etat », reconnaît le ministère du Portefeuille dans sa feuille de route de performances pour l’exercice 2019.

C’est compte tenu de toutes ces faiblesses que l’Etat a initié une réforme qui a pour objectif : Améliorer le potentiel de production, de rentabilité et de la qualité du service rendu ; Renforcer la compétitivité des entreprises, donc de l’économie ; Alléger la charge du trésor public et l’accroissement de la contribution du secteur du  Portefeuille au budget de l’Etat.

Selon les données disponibles, la part de contribution des recettes de participation au budget de l’Etat des entreprises publiques a été de 0,61 % en 2016.

Amédée Mwarabu

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