La demande en énergie électrique des industries minières implantées dans l'ex province du Katanga est évaluée à 1411 Mw pour l'année 2019 contre une offre de seulement 751 Mw. Il se dégage donc un déficit énergétique de 860 Mw.
C'est autour de cette problématique que s'est tenue du 11 au 14 avril à Kolwezi, dans la province de Lualaba, la 4ème édition de la conférence sur l'énergie.
Autour du thème "Le développement énergétique face à la demande minière", les miniers, les banquiers, les délégués des services publics du secteur énergétique, ont débattu de cette question autour de la Fédération des entreprises du Congo (FEC).
"Quelle alternative pour combler le déficit énergétique de lindustrie minière ? De quelle manière la RDC peut-elle se rapprocher de son potentiel électrique de 100 Gigawatts (GW) ? Quelles ont été les évolutions majeures en 2018 ? Quelles sont les innovations au niveau mondial
dans le secteur ? Comment satisfaire les besoins des entreprises minières ? Où sont les investisseurs ? Quid des innovations ? La prise en compte de la Responsabilité sociale des entreprises (RSE) et de la protection de lenvironnement", sont autant des techniques autour desquelles les participants ont cogité pendant le trois jours des échanges à Kolwezi.
Selon le président de la FEC/Grand Katanga, Éric MONGA, le manque à gagner que ce déficit énergétique sur l'industrie minière est de l'ordre de 19,843 milliards USD à l'horizon 2025.
"Il y a donc urgence. Il faut agir vite pour ne pas freiner les projets prometteurs qui se développent dans l'industrie minière", a alerté Éric MONGA au cours de cette conférence.
La société nationale de l'électricité (SNEL), entreprise publique, demeure à ce jour le principal fournisseur de l'énergie électrique des industries minières malgré la libéralisation du secteur depuis juin 2014. Cependant, depuis cette libéralisation, le gouvernement congolais n'a jamais mis en place une autorité de régulation jouissant de plein pouvoir pour donner la chance à des initiatives privées dans ce secteur. C'est la SNEL qui exerce de fait ce rôle.
Face à l'incapacité de l'opérateur public de fournir suffisamment de l'électricité, l'industrie minière a résolu d'envisager des investissements privés pour la production de l'électricité.
Pour le Projet Inga 3 (11.000Mw) qui prévoit de réserver 3000 Mw à l'industrie minière du Katanga, le début des travaux de construction du barrage est prévu en 2020 pour une durée de 4 ans. La commercialisation du courant de Inga 3 est projeté en 2024.
En 2018, l'ensemble des entreprises minières uvrant en République démocratique du Congo ont réalisé un chiffre d'affaires de 15 milliards Usd.
Amédée MK