Pour lutter contre le travail des enfants dans les mines de cobalt en République Démocratique du Congo (RDC), la Banque africaine de développement a approuvé, en date de 17 avril 2019, un financement de 84,36 millions de dollars américains en faveur du Projet dappui au bien-être alternatif des enfants et jeunes impliqués dans la chaîne dapprovisionnement du cobalt (PABEA-Cobalt).
Les administrateurs du Groupe de la Banque africaine de développement ont donné leur feu vert à cette aide, composée dun prêt de 45,19 millions de dollars et dun don de 32,14 millions de dollars, au titre de la Facilité dappui à la transition (FAT) et dun don de 7,03 millions de dollars provenant du Fonds africain de développement (FAD).
Selon lUNICEF, 40 000 enfants travaillent dans les mines en RDC. Parmi ces enfants, on dénombre 14 850, dont 54 % de filles travaillent aujourdhui sur des sites dextraction de minerais de cobalt, estime léquipe dévaluation du projet de la Banque à lissue de ses consultations avec les autorités congolaises et les autres partenaires techniques et financiers. Un processus didentification de ces enfants sera mené avec lappui de la Coopération canadienne, de lONG internationale PACT Congo et des autres partenaires qui sont actifs sur terrain.
Ce quil faut espérer du projet
Les enfants, ciblés par le projet, quitteront les sites miniers et vont intégrer les écoles, les centres de rattrapage scolaire en fonction de leurs âges, conformément à la politique dinsertion scolaire de la RDC. Selon lapproche dintervention du projet, linsertion scolaire sera combinée à une prise en charge nutritionnelle, psycho-sanitaire et à une inscription à létat civil. La durée de cette prise en charge sera de trois ans (2019-2021). Pour ce faire, le projet prévoit de construire, réhabiliter, équiper des écoles et centres de rattrapage scolaire en les dotant dactivités parascolaires attractives pour les enfants : cantines scolaires, aires de jeux et de loisirs, etc.
Pour sassurer que ces enfants ne retournent plus travailler dans des mines une fois le projet achevé, quelques actions sont prévues pour sattaquer à la cause profonde de ce phénomène : la pauvreté des parents/familles.
Ainsi, le projet envisage daméliorer durablement les revenus des parents de ces enfants, dont le nombre est estimé à 6 250, à travers un processus de reconversion socio-économique dans le secteur agricole. Il sagit concrètement de promouvoir les coopératives agricoles à travers la mise en valeur des sites agricoles de Komesha, Kasomeno, Luisha, Kinama et Kiputshi. Cette mise en valeur sera basée sur des technologies innovantes de transformation agricoles.
VM