Conformément à leur résolution prise lors de l'assemblée générale tenue samedi 12 juillet 2025 sur la place Zoo Botanique, les travailleurs des magasins chinois à Kinshasa ont entamé, lundi 21 juillet, une grève pour réclamer l'application du nouveau Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG).
Selon les grévistes, leurs employeurs chinois refusent d'appliquer ce SMIG pourtant instauré par décret gouvernemental. Dans une lettre adressée à la Première ministre après leur assemblée du 12 juillet, ils avaient dénoncé la situation et accordé six jours à leurs employeurs chinois pour se conformer à la loi.
« Depuis le 30 mai 2025, vous avez signé le Décret n°22/25 fixant le salaire minimum interprofessionnel garanti, des allocations familiales et de la contre-valeur du logement (SMIG). Mais cet acte louable a été foulé aux pieds par certains expatriés, notamment la communauté chinoise dans son ensemble ainsi que quelques Indo-Pakistanais qui ont choisi la République démocratique du Congo comme seconde patrie », peut-on lire dans leur lettre.
Ils ajoutent :
« Concernant les Indo-Pakistanais, une liste vous sera transmise. Suite à l'assemblée générale du 12 juillet 2025 sur la place Zoo Botanique, les travailleurs des entreprises chinoises accordent six jours à leurs employeurs pour régulariser leur situation depuis mai, mois de la signature du décret. »
Dans leur courrier à la Première ministre, ils avaient prévenu :
« À défaut d'application, tous les magasins tenus par des Chinois seront fermés dès le lundi 21 juillet 2025 à partir de 7h00, et ne rouvriront qu'après l'application du décret. »
Pour rappel, selon le décret n°22/25, le gouvernement a récemment fixé pour 2025 un SMIG journalier de 14 500 FC (5 USD), soit un salaire mensuel garanti de 377 000 CDF (130 USD), calculé sur la base d'un taux de change de 2 900 FC, afin d'encourager les agents et fonctionnaires de l'État.
Jean-Baptiste Leni