Le président de la République, Félix Tshisekedi, a promulgué la loi de finances rectificative pour l'exercice 2025. L'annonce a été faite ce dimanche 29 juin 2025 lors de la lecture d'une série d'ordonnances diffusées à la télévision nationale. Cette promulgation fait suite à l'adoption du texte par les deux chambres du Parlement lors de la session ordinaire de mars dernier.
Présentée en équilibre, la nouvelle loi de finances s'élève à 50 791,79 milliards de francs congolais (FC), englobant le budget général, les budgets annexes ainsi que les comptes spéciaux. Elle enregistre une baisse de 1,7 % par rapport à la loi de finances initiale, soit une diminution de 861,74 milliards FC, dont le montant initial s'élevait à 51 553,54 milliards FC.
Réduction des dépenses et priorités sécuritaires
Selon l'ordonnance présidentielle, cette réduction modérée s'explique principalement par des mesures de rationalisation des dépenses publiques. Le gouvernement, sous l'impulsion du chef de l'État, a procédé à une baisse du train de vie des institutions et à une réaffectation budgétaire en faveur des secteurs jugés prioritaires dans le contexte actuel.
« Consécutivement à cette guerre d'agression et sous la houlette du président de la République, le gouvernement a pris des mesures de réduction du train de vie des institutions et de diminution des dépenses spécifiques en vue de renforcer le financement des opérations sécuritaires, de prendre en charge les déplacés de guerre et d'augmenter les avantages sociaux des éléments des forces de défense et de sécurité de la RDC », précise un extrait de l'ordonnance lue à la télévision.
Appuis budgétaires extérieurs
La loi de finances rectificative prend également en compte de nouveaux appuis financiers des partenaires au développement. La Banque mondiale a validé un appui budgétaire de 665,4 millions de dollars américains, dont 500 millions avaient déjà été anticipés dans la loi initiale.
Le gouvernement congolais table également sur la première tranche des retombées d'un programme conclu avec le Fonds monétaire international (FMI), centré sur la Facilité élargie de crédit (FEC) et la soutenabilité pour la résilience et la durabilité. Ce programme global de 2,9 milliards de dollars comprend une enveloppe destinée au soutien budgétaire.
« Les conclusions favorables de la première revue dudit programme, tenue du 30 avril au 15 mai de l'année en cours, ont certifié le décaissement, au mois de juin, de la première tranche d'un montant de 266,7 millions de dollars », indique encore l'ordonnance présidentielle.
Un budget adapté aux réalités du pays
Dans un contexte de guerre persistante dans l'Est du pays et de pression sociale croissante, cette loi de finances rectificative s'inscrit dans une logique d'ajustement pragmatique. Elle vise à répondre à l'urgence sécuritaire et humanitaire tout en préservant les engagements de développement.
Jean-Baptiste Leni
