L'Institut congolais de recherche sur la politique, la gouvernance et la violence Ebuteli (« escalier » en lingala) appelle le gouvernement de la République démocratique du Congo à recenser les sociétés illégales des jeux de hasard œuvrant sur le sol congolais et à renforcer le dispositif de lutte contre la corruption et le blanchiment d'argent. C'était lors d'un atelier préparatoire organisé jeudi à Kinshasa.
« Nous recommandons au gouvernement de procéder au recensement des sociétés illégales ou informelles des jeux de hasard œuvrant en RDC et de renforcer le dispositif de lutte contre la corruption et le blanchiment d'argent », a déclaré Berith Yakitenge, chercheur au sein d'Ebuteli.
Il a également demandé à l'exécutif national d'interdire strictement l'accès aux jeux de hasard aux mineurs de moins de 15 ans, conformément à l'interdiction générale du travail de cette tranche d'âge ; de réviser la loi sur la protection de l'enfant en intégrant une disposition spécifique liée aux jeux de hasard ; de veiller à l'application effective de la législation ; d'instaurer une coordination interministérielle et institutionnelle sur les jeux de hasard.
Cet atelier a été organisé dans un contexte où le projet « Talatala » vient marquer une nouvelle étape dans la participation citoyenne et la transparence parlementaire en RDC.
L'objectif poursuivi a été de favoriser des échanges structurés et constructifs entre les députés et la société civile pour renforcer la qualité et la transparence des réformes des jeux de hasard en RDC.
Il sied de signaler que le projet « Talatala » est une initiative citoyenne portée par l'Institut de recherche congolais (Ebuteli). Il vise à renforcer la participation directe des citoyens au processus législatif.
Bienvenu Ipan